Les cousins Brissette du Canada

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Un jour, Sophie voulut envoyer un courriel à sa mère. Elle fit une légère faute de frappe et envoya son courrier à... Francis Brissette. Lequel appartient à une famille canadienne, fort sympathique, avec laquelle nous sommes depuis entrés en relations.

Ce qui nous a permis de trouver plein de liens avec les Brisset de la belle province.

Voici la photo de ma grande famille. Il manque malheureusement Bruno, le petit dernier.
Derrière, de gauche a droite: Emilie, Monique, Roxane, Lucie, Josée Charles-Etienne, Alain et Diane-Josée.
Avant, de gauche a droite: Pierre, Vincent, Fannie, Lucille, Gabriel, Francis et Michel

Et, grâce à Michel, le père de Francis, nous avons reçu le récit de l'arrivée des Brisset (le nom est depuis devenu Brissette), ses ancêtres, au Canada. Michel nous distillera les épisodes de la vie de cette famille.

Et puis, pour Noël, Michel nous a envoyé "trois cadeaux". La photo ci-dessus, un fichier généalogique très technique, et cette superbe histoire des Brisset du Canada que je ne peux que vous livrer brute de fonderie. C'est extraordinaire de vécu. Bon plaisir aux lecteurs.

Je n'ai malheureusement pas le talent d'un écrivain et encore moins d'un historien, mais j'ai la passion des voyages, j'adore inventé, créer et raconté de magnifiques histoires aux enfants. Alors je vous propose de prendre votre coeur d'enfant et de venir avec moi pour un magnifique voyage dans le temps....

Mon Papa va raconter l'histoire de...

La magnifique aventure des Brissette

1663 - 2000

« Merci à mon père pour son savoir. »

« Merci à mon fils pour pouvoir lui dédier le savoir de mon père »

(Michel Brissette)

Note : De BRISSET à BRISSETTE.

Nos ancêtres ont toujours signé BRISSET avec un seul « T ». C'est ce que nous voyons dans les contrats, les actes de baptême, de mariage et de sépulture. Ce n'est que vers 1870 que s'est généralisée la façon d'écrire BRISSETTE avec deux « TTE », causée sans doute par l'articulation forte du « TE ».

Première Génération

1. JEAN BRISSET, fils de Jean et de Marguerite Harbory, de St-Laurent de la Salle, Diocèse de La Rochelle, (1663 - 1727). 1er mariage : Marie-Geneviève Trud, 6 juillet 1693, Batiscan. 2ème mariage : Catherine Le Sieur, 24 février 1705, Ste Anne-de-la-Pérade.

Enfant de Jean et Marie-Geneviève TRUD sont :

i. Marie-Françoise (20 avril 1694)

ii. Alexis (15 octobre 1695 - 20 octobre 1695)

iii. Jean (25 octobre 1696)

iv. Geneviève (30 décembre 1700)

v. (2.) Joseph (4 octobre. 1703)

vi. Louis

Enfants de Jean et Catherine LE SIEUR sont :

vii. Marguerite (3 juin 1696)

viii. Michel (1706)

ix. Marie-Madeleine (26 mars 1713 - 22 février 1715)

Un peu plus sur Jean Brisset

Jean Brisset, notre premier ancêtre au Canada et dont nous retraçons la lignée descendante est originaire de St-Laurent de la Salle diocèse de la Rochelle. La Rochelle est une ville de 45000 habitants, située sur le bord de l'océan Atlantique. Un grand nombre de colons s'embarquèrent dans son port pour le Canada et il est tout probable que ce fut là que notre premier ancêtre quitta la France pour venir au pays. Jean Brisset fut baptisé en France, en 1663, il était fils de Jean Brisset et de Marguerite Habory de St-Laurent de la Salle du diocèse de la Rochelle.

Note : Nous trouvons dans le diocèse de la Rochelle deux paroisses qui portent le nom de St-Laurent : St-Laurent de la Salle située dans le Poitou et St-Laurent de la Prée près de Salle en Aunis. Ces deux paroisses appartiennent au diocèse de la Rochelle. St-Laurent de la Salle de l'ancienne province du Poitou est située dans le département de la Vendée. C'est une petite commune de 783 habitants de l'arrondissement de Fontenay-le-Compte, canton de l'Hermenault. C'est donc de cette petite commune : St-Laurent de la Salle en Vendée, qu'est venu notre premier ancêtre au Canada. St-Laurent de la Prée, des environs de Salle en Aunis est située dans le département de la Charente Inférieure, à deux lieues au nord-ouest de Rocheford.

A quelle époque Jean Brisset est-il venu s'établir au Canada ? Il est assez difficile de le préciser, cependant nous pouvons croire que ce fut vers 1685 alors qu'il était âgé de 22 ans. Son nom est signalé dans un recensement au Petit Cap ou fief Hartel (Cap de la Madeleine).

Le 31 juillet 1688 nous voyons, qu'il était au pays, à Montréal probablement, car il s'engagea à cet endroit comme voyageur au service de Claude Greysolon, sieur de La Tourelle associé de son frère Daniel Greysolon sieur DuLhut. Avant de se fixer à Bastiscan comme l'atteste son engagement du 31 juillet 1688 et son titre de voyageur, Jean Brisset et les frères Greysolon explorèrent audacieusement les pays de l'Ouest, firent un commerce considérable avec les Sioux, combattirent les Iroquois en 1684 et en 1687, puis ils établirent plusieurs postes de traite.

Note : Plusieurs colons se sont engagés comme voyageurs à ces explorateurs ou traiteurs de 1675 à 1691.

En suivant les pérégrinations de nos ancêtres nous voyons que Jean Brisset était fixé à Batiscan en 1693. Car c'est en cette paroisse qu'il épousa le 6 juillet 1693, Marie-Geneviève Trud, veuve de Jean Morneau laquelle avait trois enfants en bas âge, de 12, 10 et 8 ans. Il demeura à Batiscan jusqu'en 1701 ou 1702, d'où il alla s'établir à Ste Anne de la Pérade. En ce dernier endroit, il eut la douleur de perdre son épouse, le 17 octobre 1703. Elle fut inhumée à Ste Anne de la Pérade. Le 24 février 1705 il contractait un nouveau mariage avec Catherine Le Sieur de Ste Anne de la Pérade. En 1710, il alla demeurer à Québec où il est décédé vers 1713. Il avait élevé une famille de neuf enfants sans compter les trois fils de sa première épouse veuve Morneau.

Deuxième Génération

2. JOSEPH BRISSET (Jean1), né le 4 octobre 1703, Ste-Anne-de-la-Pérade, marié le 14 mai 1727 à Beauport, à Marie-Anne Delâge, (6 mars 1709), fille de Jean Delâge et Anne Chalifour.

Enfants de Joseph et Marie-Anne DELAGE sont :

i. (3.) Joseph (22 avril 1729)

ii. Pierre

iii. Marie-Anne (29 octobre 1730)

iv. Jacques (25 mars 1733)

v. François (12 mars 1735)

vi. Jean-Simon (23 décembre 1738)

vii. Pierre (16 septembre 1740 - 8 février 1747)

viii. Marie-Marguerite (22 février 1743 - 25 septembre 1784)

ix. Marie-Elisabeth (26 mai 1745)

x. Charles-Marie (2 février 1747)

xi. Marie-Angélique (24 mars 1752)

Un peu plus sur Joseph Brisset

Le deuxième ancêtre de la Lignée de la famille Brisset fut le cinquième fils de Jean et Marie Geneviève Trud. Il s'appelait Joseph. Joseph Brisset est né à Ste Anne de la Pérade et s'est marié à Beauport à Marie Anne Delâge. Il éleva une famille de onze enfants qui s'établirent à Québec ou aux environs. Trois de ses filles se sont mariées à Varennes.

Troisième Génération

3. JOSEPH BRISSET (Joseph2 , Jean1 ), né le 22 avril 1729 ; Beauport, marié le 23 septembre 1754 à Charlebourg, à Véronique Collet dite Picard, fille de Joseph Collet et de Marie-Françoise Allard.

Enfants de Joseph et Véronique COLLET dit PICARD sont :

i. Joseph (25 septembre.1756 - 15 octobre 1756)

ii. Louise-Véronique (12 novembre 1757)

iii. Joseph-François (19 septembre 1759 - 10 mai 1765)

iv. (4.) Gabriel (1761)

v. Marie-Véronique (19 août 1763)

vi. Marie-Louise (29 janvier 1765)

vii. Marie-Josephte (6 juin 1766)

viii. Toussaint (31 octobre 1767)

ix. Joseph (7 novembre 1769)

x. Charles (30 mars 1772)

xi. Christophe (13 juin 1773)

Un peu plus sur Joseph Brisset

Son fils aîné Joseph fut le troisième ancêtre de la Lignées, il demeurait à Beauport, mais de 1760 à 1765 nous voyons qu'il est allé résider à Varennes où plusieurs de ses parents étaient établis depuis longtemps et peut-être aussi pour se soustraire aux malheurs que la guerre de conquête avait occasionnés.

A Beauport le 10 septembre 1759, il avait fait baptiser un fils et le 10 mai 1765 il perdit cet enfant à Varennes où il résidait. Il eut une famille de onze enfants dont quatre furent baptisés à Québec et les sept autres à Varennes.

Quatrième Génération

4. GABRIEL BRISSET (Joseph3 , Joseph2, Jean1 ), né 1761, Charlesbourg, Marié le 13 octobre 1782, Varennes, à Marie-Anne Messier dit St-François, fille de Jean-Baptiste Messier dit St-François et de Marie-Anne Petit; Sépulture, 1832, Longueuil.

Enfants de Gabriel et Marie-Anne MESSIER dit St-François sont :

i. Louise (26 février 1784)

ii. Joseph (1786)

iii. Marie (1786)

iv. (5.) Gabriel (28 janvier 1789 - 7 mars 1843)

v. Pierre (6 avril 1791)

vi. Marguerite (5 avril 1793)

vii. Alexis (30 avril 1795)

viii. Antoine Baptiste (8 juillet 1796)

ix. Euphrosine (19 novembre 1798)

x. Marie-Anne (1 janvier 1801)

xi. Apolline (16 février 1805)

Un peu plus sur Gabriel Brisset

Le quatrième fils de Joseph Brisset est Gabriel, qui fut le quatrième ancêtre ; il s'est marié à Varennes à Marie Anne Messier dit St-François. C'est cet ancêtre qui est allé demeurer à Longueuil depuis cette époque. Il est décédé à Longueuil, le 8 octobre 1832, âgé d'environ 72 ans dit L'acte de sa sépulture. Il avait élevé une famille de dix enfants.

Cinquième Génération

5. GABRIEL BRISSET (Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2, Jean1 ), né le 28 janvier 1789, Varennes; décédé le 7 mars 1843, marié, le 10 octobre 1814, à Archange Dubuc, (1789-1843), Longueuil. Archange est la fille de François Xavier Dubuc et de Angéline Dagneau ou Deniau.

Enfants de Gabriel et Archange DUBUC sont :

i. (6.) Gabriel 10 mai 1817)

ii. François-Xavier (24 septembre 1821)

iii. Marguerite (6 avril 1824)

iv. Ida (1826)

Un peu plus sur Gabriel Brisset

Le deuxième fils, qui portait lui aussi le nom de Gabriel, fut l'ancêtre de la cinquième génération. Il a contracté alliance à Longueuil avec Archange Dubuc, le 10 octobre 1814. Il mourut relativement jeune laissant quatre enfants en bas âge.

Sixième Génération

6. GABRIEL BRISSETTE (Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1 ), (10 mai 1817 - 2 novembre 1899); marié, le 24 novembre. 1846, à Adéline Delâge, (10 octobre 1827 - 29 janvier 1880), Longueuil. Adéline est la fille de d'Alexis Delâge

Enfants de Gabriel et Adéline DELAGE sont :

i. Gabriel-Alphose, (24 septembre 1847 - 9 novembre 1922)

ii. Adéline-Alphonsine, (22 août 1849 - 27 juillet 1906)

iii. (7.) Hormisdas-Joseph (16 septembre 1851 - 26 mai 1944)

iv. Damase-Apollinaire, (12 décembre 1853 - 27 juillet 1904)

v. Phileas, (29 avril 1856 - 4 mars 1922)

vi. Felix (frère. Dominique) 28 octobre 1858

vii. Alexandre, (18 mai 1861 - 18 juin 1916)

viii. Isidore, (1862 - 1873)

ix. Georges-Fredéric, (19 juillet 1864)

x. Joseph-Théodore, (16 août 1866 - 26 mars 1891)

xi. Wilfrid, (6 août 1869 - janvier 1870)

xii. Denise, (5 février 1871 - 2 avril 1947)

Un peu plus sur Gabriel Brissette

Gabriel Brissette naquit à Longueuil, comté de Chambly, le 10 mai 1817. Fils aîné du mariage de Gabriel Brissette et d'Archange Dubuc. Il fut baptisé à l'église de Boucherville.

Gabriel Brissette dont nous donnons ici quelques notes biographiques, forme la sixième génération des Brissette depuis l'arrivée de son ancêtre au Canada. La famille de Gabriel Brissette habitait la paroisse de Longueuil et demeurait au rang de Gentilly. Cette famille se composait de quatre enfants : Gabriel, François-Xavier, Marguerite, et Ida. Le père mourut relativement jeune laissant ses quatre enfants en bas âge ; Gabriel, l'aîné, dut se charger des travaux de la ferme sous la direction de sa mère. Il s'en acquitta avec une habilité et un tact admirable.

Le 24 novembre 1846, il contractait mariage avec Adeline Delâge, fille d'Alexis Delâge, dit Lavigueur, de Longueuil. Cette vertueuse femme fut digne du brave chrétien auquel elle liait sa destinée. Ils élevèrent une famille de douze enfants dix garçons et deux filles.

Gabriel Brissette continua, après cette union, de cultiver la ferme de sa mère, que celle-ci lui légua moyennant certaines obligations envers son frère et ses soeurs. En bon aîné, il prit un soin vigilant de sa vénérable mère. Celle-ci mourut vers 1863 à un âge avancé. Une soeur restait sous le toit paternel jusqu'en 1870, époque où cette soeur Ida épousa Pierre Lapointe dit Audette de Stukely (Shefford).

Gabriel Brissette, d'un extérieur calme et paisible, était d'une activité entreprenante, tout en cultivant la terre paternelle du rang de Gentilly, il prit successivement d'autres fermes en location ; c'est ainsi qu'il cultiva pendant quelques années la ferme de M. Toussaint Bourdon située au rang du Bors-de-l'eau, plus tard ce fut celle de M. Préfontaine au rang de Gentilly.

En mai 1866, sur les instances réitérées d'un de ses amis, M. Nazaire Lamarre, il consentit à laisser sa propre ferme de Gentilly à location pour aller tenir celle que son ami avait achetée à Chambly. Cette propriété très bien bâtie comprenait 180 arpents de terre, et était agréablement située sur le bord de la petite rivière dite Montréal. C'était la propriété ancestrale de la famille La Roque. Les familles La Roque ont donné trois évêques à l'église du Canada : Mgr Joseph La Roque deuxième évêque de St-Hyacinthe ; Mgr Charles La Roque, 3ième évêque de St-Hyacinthe et Mgr Paul La Roque évêque de St-Hyacinthe en 1926. Voici les raisons qui motivèrent son départ de Longueuil ; M. N. Lamarre qui avait acquis cette belle propriété dans le but d'établir un de ses fils ne pouvait l'exploiter lui-même à l'époque de son achat, c'est pourquoi il proposa à son ami Gabriel Brissette de bien vouloir cultiver cette terre à moitié et de s'en charger comme s'il en était le véritable propriétaire, lui laissant toute liberté d'action. M. Brissette dont la famille commençait à compter quelques grands garçons capables de lui aider, se rendit aux avantageuses propositions de son ami tant pour lui rendre service que dans l'intérêt de sa propre famille.

Il demeura à Chambly sept années, après quoi, il revint à Longueuil en 1872 pour se fixer au village. Il fit l'acquisition de la propriété de Mme Veuve Joseph Préfontaine située au coin des rues St-Laurent et St-Alexandre. Son but était de procurer l'instruction à ses jeunes enfants et de pouvoir établir ses autres grands garçons. Pour favoriser les desseins et les entreprises de ses enfants il mit entre leurs mains tout ce qui pouvait leur être utile de sa résidence rurale. Ceux-ci ouvrirent une diligence hivernale entre Longueuil et Montréal ; ils établirent des voitures de louage et de transport : omnibus, express, etc. L'activité et les efforts, de ses enfants furent couronnés de succès. La prospérité et le bonheur faisaient la consolation de cette famille.

Le père, la mère et les enfants étaient heureux et goûtaient des joies bien méritées quand une rude épreuve vint fondre sur cette maison. Celle qui avait toujours été l'âme dirigeante de la famille, Mme Brissette fut soudainement enlevée, le 29 janvier 1880. Frappée de paralysie cérébrale, elle succombait au bout de quelques heures munies des secours de la religion et au milieu de ses enfants et de son mari en pleurs. Ce fut alors que M. Gabriel Brissette cessa toute vie active. Il fit des arrangements avec un de ses fils Damase à qui il céda toute régence. Celui-ci en bon fils s'occupa honorablement de son père, de ses frères et de sa petite soeur Denise.

Gabriel Brissette avait toujours été un homme modeste dans sa personne, simple dans ses manières, ne recherchant nullement l'estime et la considération, ne s'occupant que de sa famille et ses intérêts. A partir de la mort de sa vertueuse épouse il sembla commencer une vie toute nouvelle, ne s'occupant plus que de lui-même et ne cherchant qu'à prodiguer toute son affection et ses tendresses à ses enfants et à ses petits enfants.

Au physique, M. Brissette était d'une taille moyenne. Cheveux noirs et soyeux, yeux gris, nez long, figure douce et d'une démarche un peu balançante dans sa vieillesse ; cela n'empêche que durant sa jeunesse il aurait pu lutter avec qui que ce soit pour l'agilité à abattre le gibier. M. Brissette, en chrétien modèle, fut un parfait citoyen canadien-français ; il sut toujours se dévouer pour sa patrie, pour ses compatriotes et pour sa famille.

1- Pour sa patrie. En 1837, quand les Canadiens revendiquèrent leurs droits contre l'oppression, M. Brissette qui n'était qu'un jeune homme prit part au premier coup de feu qui eut lieu justement au bout de sa terre sur le chemin de Chambly. Voici le fait : deux Canadiens, le notaire Desmarais et le Dr Davignon avaient été arrêtés par les Dragons anglais de Montréal ; le Capitaine Vincent avait chargé B. Viger d'aller du côté du village de Longueuil attendre la troupe. Il se mit en marche recrutant tous ceux qu'il pouvait rencontrer en route.

Rendu au village de Longueuil on lui dit que le village serait mis à feu et à sang si la lutte avait lieu là. Ils retournèrent sur leurs pas et s'arrêtèrent à environ deux milles de l'église de Longueuil et se placèrent au coin de la terre le long de la clôture de Gabriel Brissette. Cette clôture existait encore en 1887 ; C'était une haute et grosse clôture en cèdre faite de gros piquets équarris et mortaisés pour recevoir les perches. Elle était bien propre à dissimuler et à cacher les patriotes embusqués. Là ils résolurent d'y attendre la troupe des Anglais emmenant avec les prisonniers. Viger disposa ses hommes de manière à produire le plus grand effet possible.

Se plaçant sur le plat d'une grosse pierre qui avançait dans le fossé du chemin, d'une voix forte, il cria aux volontaires qui arrivaient au petit trot avec les deux prisonniers : « Halte ! Livrez-nous les prisonniers ! » - « Attention ! dit alors Ermatinger, , go-on ! make ready ! fire ! » - « Halte ! répond Viger une troisième fois : Livrez-nous les prisonniers ! ». Pour toute réponse, la troupe anglaise tire sept à huit coups de fusils. Viger est atteint par deux balles. Brissette qui était auprès de lui, leur crie : « Que la mère de Dieu nous protège et que le diable les emporte : Feu ! »

Aussitôt les habitants tirent sur les chevaux du wagon et sur ceux de volontaires. Les chevaux, effrayés par les coups de fusil, se cabrent et prennent la fuite à travers les champs dans toutes les directions. Les Anglais sont convaincus qu'ils ont affaire à une centaine d'homme déterminés. Viger qui était que légèrement blesser, profite de la confusion de l'ennemi, debout sur la clôture, il parle, crie, commande, comme si partout des hommes cachés attendaient ses ordres. « En avant, dit-il, mes braves, mort aux chouayens. Feu ! »

Les volontaires anglais, pris par surprise, effrayés, partent au grand galop de leurs chevaux, abandonnant les deux prisonniers dans le wagon avec l'officier Malo. Celui-ci tout effrayé prend aussi le parti de se sauver ; En partant, il décharge ses deux pistolets sur les prisonniers. Mais ceux-ci, s'étant jetés à plat ventre dans le wagon, ne furent pas atteints. Les deux chevaux du wagon furent tués sur-le-champ et plusieurs autres blessés. Pas un seul canadien ne fut atteint, à l'exception de Viger. L'officier Malo qui avait fui, courut se cacher sous le four de François Benoît. Le feu terminé les Canadiens délivrèrent les deux prisonniers et se rendirent chez les Brissette où on célébra avec enthousiasme le premier coup de feu, le premier triomphe des patriotes sur les bureaucrates.

C'est à ce premier coup de feu, que M. Gabriel Brissette montra son patriotisme. Il n'avait alors qu'une vingtaine d'années. Il prouva par cet acte de hardiesse qu'il tenait à revendiquer les droits lésés de son pays. M. Brissette n'a jamais tiré vanité de ce premier coup de feu contre le gouvernement anglais car il n'en parlait jamais ; mais madame Brissette l'a raconté plusieurs fois. Il était un admirateur de Papineau. Il n'a pas été inquiété soit qu'il ne fut pas découvert, soit qu'il fut trop jeune. Il a passé inaperçu et les propriétés de sa mère n'ont subi aucun dommage.

En politique, il était conservateur ; mais jamais il ne voulut s'en occuper activement. Il se contentait d'en parler par manière de conversation. Il donnait son suffrage à celui qui méritait sa confiance. Ayant été appelé comme juré à la cour de Montréal il apporta un esprit de justice et d'appréciation qui ne lui faisait admettre aucune influence.

2- Serviable envers ses concitoyens. Monsieur Brissette se plaisait à rendre service à ses concitoyens dans les corvées et les concours. Il se plaisait à aider ses voisins, à secourir les indigents et à donner l'hospitalité. Il excellait dans l'art de couvrir les bâtisses en chaume ; aussi était-il retenu longtemps d'avance pour ce genre de couverture. Il était très habile et d'une agilité incroyable à se mouvoir sur les toits et dans les échelles. Il ne se laissait aller à aucun différend avec ses concitoyens, etc... Il aimait à faire la veillés avec les voisins, mais il recevait fort bien. Il n'avait pas d'ennemis. Tous ceux qui le connaissaient étaient ses amis.

3- A la famille. M. Brissette était entièrement à sa famille lui donnant l'exemple du devoir, de la vertu, de la sobriété, de l'honnêteté et des autres qualités d'un bon père. Il donnait aux siens tout le confort que requéraient leurs états. Il n'était pas riche : il devait calculer les dépenses en rapport aux revenus ; sa famille était nombreuse ; mais il ne refusait rien de ce qui était nécessaire. Il pourvut à l'instruction de ses enfants autant qu'il lui fut possible ; il leur donna l'aide en son pouvoir pour leur établissement. Il se plaisait à rendre sa demeure attrayante. Les visiteurs trouvaient du charme de la joie et de la gaieté dans cette famille.

Il se plaisait à se donner quelques distractions, il était habile canotier et bon tireur ; il a dû ajuster habilement les chevaux de Messieurs les Anglais lors du coup de feu au bout de sa terre au chemin de Chambly. Le fusil et la corde à poudre étaient suspendus à la poutre du plancher d'en haut. Sa chasse était de tirer sur les tourtes qui dans le temps infestaient le pays.

M. Brissette était d'une sobriété remarquable. Jamais il ne fit usage de tabac. Il n'était pas de constitution bien robuste, cependant il n'a jamais été malade, et ne s'est jamais servie des bons offices des médecins. Chose remarquable chez lui, quelqu'un de sa famille était-il indisposé, qu'il réclamait tout de suite les soins du médecin. Un fait qui se produit sur ses derniers jours, est digne d'être rapporté. Il souffrait de l'estomac, son fils Damase qui était d'une grande sollicitude pour son vieux père et qui le chérissait tendrement, le pressait pour faire venir le médecin ; mais il déclinait toujours l'offre. Dans une circonstance où son fils semblait faire, par devoir et sagesse, une pression plus forte que d'habitude d'appeler le docteur, le bon vieillard lui dit doucement : « Je te comprends Damase ; mais si tu veux te débarrasser de moi, appelle-le ».

Après une telle réponse, il était inutile d'insister davantage. Il se rendit utile jusqu'à ses derniers moments. Dans les dernières années il voulut bien se charger du transport de la malle, charge qu'il occupa plusieurs années.

Sa vie fut toujours celle d'un chrétien modèle tout entier au service de Dieu, de sa famille et de son prochain, pratiquant la justice et la charité envers tout le monde ; il était de toutes les bonne oeuvres et de confréries de sa paroisse. Une station du chemin de la Croix, fut donnée à la nouvelle église de Longueuil au nom de sa famille. Il fut parrain au baptême des cloches de l'église de sa paroisse.

s dernières années étaient réparties entre l'assistance quotidienne à la messe, visites à l'église et ses vieux amis de Longueuil. Il avait à sa disposition poney et voiture qu'il employait à promener ses petits-fils tous les jours pendant la belle saison. Ainsi employait-il son temps : à servir le bon Dieu, à faire le bonheur de ceux qui l'entouraient et à l'édification du prochain en attendant le moment où Dieu l'appellerait pour le récompenser de ses travaux, de ses bonnes oeuvres et de ses vertus. Il s'éteignit, muni de tous les secours de notre sainte religion, le 2 novembre 1899, en la Fête des morts, après quelques jours de maladie, âgé de 82 ans.

Pour clore cette biographie, nous citerons une note qu'un journal de la métropole enregistrait dans ses colonnes le 3 novembre 1899.

Extrait de LA PRESSE :

« Mort de M. Gabriel Brissette (de notre correspondant particulier). Longueuil, 3.- Nous apprenons avec regret la mort de M. Gabriel Brissette, arrivée, hier matin, dans la 83e année de son âge, à la résidence de son fils, M. Damase Brissette répondant du quartier Est, au conseil de ville. Nos sympathies les plus sincères à la famille. M. Brissette fut toute sa vie le type du chrétien parfait et du citoyen intègre dans toute la force du mot. Ses belles qualités lui avaient attiré sans la moindre hésitation l'estime générale de tous ses concitoyens ; aussi toute la population n'a coeur et qu'une âme pour offrir à la famille ses voeux les plus sincères de condoléances dans les circonstances. Le drapeau flotte à mimât ce matin comme signe de deuil et comme marque de sympathie envers la famille du défunt. Ses funérailles auront lieu samedi matin. Le départ de la demeure de son fils, M. Damase Brissette, aura lieu à 7.45 hrs. »

Un peu plus sur Madame Gabriel Brissette, née Adeline Delâge

Madame Gabriel Brissette est née le 11 du mois d'octobre 1827, à Longueuil, du mariage d'Alexis Delâge dit Lavigueur et de Judith Deseault, résidant au rang du Chemin de Chambly, Longueuil.

Madame Brissette était l'aînée de sa famille et comme telle, elle partagea dès son bas âge les travaux du ménage. Elle avait fréquenté l'école de Mademoiselle Céré que celle-ci tenait au Chemin de Chambly en 1839 avant d'enseigner au village de Longueuil. Cette institutrice fut la fondatrice de la congrégation des Soeurs Jésus-Marie. Madame Brissette avait conservé une grande vénération pour son ancienne maîtresse ; elle parlait avec une grande vénération. En 1846, le 24 novembre, elle épousait M. Gabriel Brissette, fils de Gabriel Brisset et d'Archange Dubuc du rang de Gentilly. De ce mariage naquirent douze enfants : dix garçons et deux filles.

Madame Brissette se dévoua corps et âme à sa famille et même à quelques membres de la famille de son mari restés sous le toit paternel. Sa belle-mère, veuve depuis plusieurs années s'occupait beaucoup des travaux domestiques. La jeune épouse sut toujours conserver de l'amabilité pour cette vielle personne qui avait été habituée à conduire depuis la mort de son mari. Elle était toujours empressée à lui rendre service, à seconder ses désirs et ses volontés. Il en était de même pour ses beaux-frères et ses belles-soeurs. Elle ne négligeait rien dans l'intérêt spirituel et temporel de sa maison, elle se rendait affable, joyeuse et aimable. En sa compagnie, on se rendait à l'aise et on se plaisait avec elle. Pour les travaux des champs, elle ne dédaignait pas d'y prendre part quand le besoin requérait ses services. Souvent, elle accompagnait son mari au marché ou bien elle y allait avec un de ses enfants. Après avoir placé sa voiture sur la place du marché, elle ne vendait pas avant d'avoir offert son marché disait-elle, à la Ste Vierge : c'était entendu. Tout son temps et ses soins étaient pour sa famille qu'elle élevait dans la pratique de la piété et du devoir.

Madame Brissette n'était pas une personne de forte santé ; une migraine l'a fatiguée presque toute sa vie : cependant elle fut toujours à l'oeuvre pour sa famille, la dirigeant, la surveillant, s'oubliant elle-même pour ses enfants. Elle s'intéressait particulièrement à l'instruction et à l'éducation de ses enfants et ce fut un des motifs qui là portée à ramener sa famille dans la paroisse natale et à laisser Chambly.

La famille vint s'établir dans la ville de Longueuil. C'est là près de l'église qu'elle goûtait les consolations de pouvoir satisfaire sa dévotion ; entendre chaque jour la messe et s'approcher du banquet divin. Elle était de toutes les associations pieuses et elle savait les encourager. Elle a toujours été une zélatrice de la Propagations de Foi ; Elle conservait toutes les annales de la Bonne Ste-Anne et elle en faisait ses lectures.

Si le bon Dieu l'appela à lui d'une manière soudaine, ce ne fut pas certainement d'une manière imprévue. Dans le cours de l'été, elle avait éprouvé une attaque de paralysie, c'est ce qui lui donnait des inquiétudes. Le matin de l'attaque qui devait l'emporter, comme par inspiration, elle avait envoyé un de ses jeunes enfants auprès d'un de ses fils religieux dans une des Communautés de Montréal lui faisant recommander de prier à ses intentions et pour une affaire très importante. Était-ce la prévision de sa fin prochaine ? Dans l'après-midi de ce même jour, vers une heure, elle fut frappée d'une congestion cérébrale. Le médecin et le prêtre furent appelés en toute hâte ; mais il fut impossible de contrôler la paralysie. Vers quatre heures, elle rendit son âme à son Créateur munie des secours de notre sainte Religion au milieu de toute sa famille éplorée. C'était le 28 janvier 1880.

Ce fut une douleur navrante pour toute cette famille, un affaissement pour son mari qui mettait toute sa confiance dans son épouse, elle qui était l'âme de cette heureuse famille. Ses enfants étaient inconsolables et ils étaient en proie à une douleur désolante. Cette famille avait éprouvé un coup terrible en perdant cette mère bien-aimée.

Les funérailles eurent lieu le dimanche 1er février au milieu d'un concours considérable de parents, d'amis et de toute la population de Longueuil. Monsieur le Curé Georges Thibault, grand ami de la famille, chanta le service, et au prône, il fit l'éloge de cette vertueuse mère, modèle de toutes les mamans chrétiennes et dévouées. Elle avait su, dit M. Le Curé, gagner l'affection et l'estime de sa paroisse et s'était dépensée pour ses chers enfants. Autour d'elle a semé le bien. Le vénérable Pasteur sut faire ressortir les aimables qualités de cette pieuse mère en y joignant quelques mots de consolation et de sympathie pour la nombreuse famille qu'elle venait de quitter si subitement.

Septième Génération

7. HORMISDAS BRISSETTE (Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1 ), (1851-1944), marié en 1880 à Élmire Caron, (1857-1917)

Enfants de Hormisdas et Elmire CARON sont :

i. Aurore (14 octobre 1882 - 30 octobre 1916)

ii. Valantine (10 septembre 1884 - )

iii. Eugénie (19 janvier 1887 - )

iv. Antonio (1er décembre 1889 - 11 mars 1935)

v. (8.) Isidore (17 octobre 1890 - 3 janvier 1950)

vi. Joseph (27 août 1892 - 18 novembre 1944)

vii. Mathieu (19 août 1894 - 19 octobre 1918)

viii. Marguerite (12 avril 1897 - )

Un peu plus sur Hormidas Brissette

Hormidas-Joseph est le troisième enfant issu du mariage de Gabriel Brissette et d'Adeline Delâge. Il naquit le 16 septembre 1851, en la paroisse de Longueuil au rang de Gentilly.

Après quelques années, passées à la petite école, sise non loin de la maison paternelle, l'enfant s'adonna aux travaux des champs sur la ferme de son père. Dès sa jeunesse, il alla demeurer quelques années chez son grand-père maternel. Ses bonnes qualités lui attirèrent l'affection de ses oncles qui le gardèrent auprès d'eux. Le jeune Hormidas avait fait, de la demeure de son grand-père, sa maison paternelle. Caractère aimable, manières engageantes, application au travail, en un mot, tout en lui captivait l'affection de ses grands-parents.

Quand le père eut pris la terre de N. Lamarre de Chambly, il appela son fils pour lui venir en aide. Depuis, il n'a quitté le toit paternel qu'à l'époque de son mariage. Constamment à l'oeuvre, il fut d'un grand secours pour son père dans les travaux de la ferme. Alphonse l'aîné avait fondé un foyer ; Damase, son cadet était passé aux États-Unis ; Philéas, autre enfant, aidait beaucoup à sa mère ; les plus jeunes fréquentaient les classes. Hormidas était donc le seul qui fut en état d'aider le père et le lui rendre service.

Lorsque la famille fut revenue à Longueuil, le jeune homme ne resta pas inactif. Il chercha à compléter ses études en prenant quelques leçons de langue anglaise. En 1874, s'étant associé avec ses frères Damase et Philéas, ils ouvrirent une diligence hivernale entre Montréal et Longueuil. Les Frères Brissette tinrent avec grand succès ces omnibus si utiles à la population de Longueuil. Ils avaient aussi fait l'acquisition de quelques petits chars de la compagnie des Tramways de Montréal.

Monsieur Hormisdas songea à s'établir. Il contracta mariage avec une personne qu'il connaissait parfaitement et qui était douée des plus belles qualités du coeur et de l'esprit. Cette brave personne était : Elmire Caron, fille de Pierre Caron et de Flore Côté de St-Roch des Aunais. Elle était estimée de la famille pour l'intérêt qu'elle lui avait porté et les services qu'elle lui avait rendus. Le mariage fut célébré le 6 avril 1881 en l'église paroissiale de Longueuil. La belle-famille qu'ils élevèrent fut composée de huit enfants dont quatre garçons et quatre filles. Monsieur Brissette conserva son emploi de maître charretier et sellier, en plus l'hiver, sur le fleuve, il coupait la glace en gros blocs et ils étaient transporter sur des traîneaux tirés de deux chevaux de travail, pour être entreposés jusqu'à l'été. Mais lors d'une coupe de glace sur le fleuve St-Laurent, à un moment donné, les chevaux se mirent à piétiner et la glace se brisa sous eux. Il eut la vie sauve en sautant à côté, mais perdit les chevaux et le traîneau. Il fit acquisition d'une vaste propriété dont la maison est une des plus anciennes de Longueuil et qu'il a conservé avec bonheur jusqu'à la fin de sa vie. Elle est agréablement située au coin des rues Ste-Elisabeth et St-Alexandre. Cette demeure existe encore de nos jours, elle est vielle de plus de 150 ans. Chose remarquable, les portes étaient très larges et basses, il fallait se pencher pour entrer. Il fit donner une forte instruction à tous ses enfants qui ont su en profiter très avantageusement.

Malheureusement l'épreuve ne tarda pas à s'appesantir sur ce toit béni qui, jusque-là, n'avait abrité que des consolations. Lors de la grande guerre, la mère fut emportée sous le coup des inquiétudes causées par la conscription, le 14 juillet 1917. Ce fut une bien grande peine pour le père et pour tous les enfants. Les épreuves n'étaient pourtant pas finies pour ce père bien-aimé. Il comptait se reposer sur son fils Mathieu mais celui-ci fut ravi, le 19 octobre 1918, par la « grippe espagnole » après une maladie de quelques jours seulement. Il mettait toutes ses espérances en son gendre, Philippe Lanoix, lorsqu'un nouveau malheur vint fondre sur cette famille épleurée. Philippe Lanoix époux de Marguerite Brissette, était allé en compagnie de Monsieur Borduas à Ste-Julie de Verchère pour acheter des animaux. Surpris en route, par un violent orage, ils eurent l'imprudence de s'abriter sous un arbre. La foudre éclata sur l'arbre et les tua tous les deux. C'était le 2 août 1922. Monsieur Hormisdas Brissette accepta chrétiennement ces épreuves disant, comme le saint homme Job : Le Bon Dieu l'a voulu que sa sainte volonté soit faite.

Monsieur Hormisdas Brissette qui a atteint l'âge respectable de 92 ans fut jusqu'à ses derniers jours vigoureux et plein de santé. Il put longtemps encore goûter les joies de la famille en contemplant ses enfants, ses petits-enfants et même ses arrière-petits-fils. Il s'éteignit doucement à Longueuil, le 26 mai 1944, à l'âge de 92 ans et 8 mois. Ce fut l'enfant de cette bel ;le famille qui vécut le plus longuement.

Huitième Génération

8. ISIDORE BRISSETTE (Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), Né le 17 octobre 1890. 1er mariage : 17 octobre 1910 à Georgette Quéry (13 avril 1890 - 2 mars 1914), fille de Georges Quéry et de Géraldine Malo. 2ième mariage : 11 juin 1917 à Marie-Rose Riendeau (15 août 1891 - 20 décembre 1970), fille de Hormisdas Riendeau et de Dorilla Beausoleil.

Enfant de Isidore et Georgette QUÉRY est :

i. Isidora, (16 avril 1912 - 1er juillet 1972)

Enfants de Isidore et Marie-Rose RIENDEAU sont :

ii. (9.) Pauline, (30 mars 1918 - 9 novembre 1973)

iii. (10.) Georgette, (5 août 1919 - 11 janvier 1995)

iv. (11.) Jeanne, (27 décembre 1920)

v. (12.) Fernande, (13 janvier 1922)

vi. (13.) Jean-Louis, (20 juin 1924 - 16 avril 1964)

vii. Gabrielle, (27 octobre.1927 - 17 mai 1928)

viii. (14.) Gabriel, (16 octobre 1931)

ix. (15.) Hélène, (19 décembre 1932)

Un peu plus sur Isidore Brissette

Isidore, le 2ième fils de Hormidas Brissette et Elmire Caron, était le cinquième enfants de cette belle famille de quatre garçons et quatre filles. Ils demeuraient à Longueuil, dans une jolie maison sur la rue Ste-Elisabeth. Il aura une enfance heureuse et sans problème. Blagueur, il adorait jouer des tours à ses copains. Un jour ou il ramassait des fraises entre amis, il lançait un énorme cri de joie car il venait de capturer un oiseau à l'aide de son chapeau. Ses amis voulaient bien le voir, mais étant capturer sous le chapeau, il faudrait qu'un volontaire glisse sa main sous le chapeau pour attraper l'oiseau, tandis que Isidore soulèvera celui-ci très doucement pour ne pas faire fuir leur petit prisonnier. Le plan est compris par tout le monde, la nervosité est palpable, Isidore fait le décompte : 3, 2, 1, GO !... Isidore soulève le chapeau, un de ses copains glisse les mains pour attraper non pas un joli oiseau, mais une grosse bouse de vache. Ils ont tous bien ri, sauf un qui courait derrière eux avec des mains très sales.

Le jeune Isidore Brissette faisait l'élevage de lapins. Mais au première neige, Isidore fut vraiment attristé par la disparition de son lapin favori. Mais quelques mois plus tard, à la fonte des neiges, il découvrit une trace venant dans dessous de la galerie jusqu'au fond de la cours où se trouvait un tas de coton d'épis de blé d'Inde. Son lapin s'était nourri tout l'hiver sans que personne ne le sache. Isidore était vraiment heureux de voir que son lapin préféré avait survécu, mais, oh malheur ! Il était devenu sauvage.

Isidore Brissette va s'offrir un magnifique cadeau d'anniversaire, car il prendra comme épouse Georgette Quéry le jour même de son 20ième anniversaire. Tout va pour le mieux pour ce jeune couple, car deux ans plus tard un premier enfant arrive dans leur univers, c'est la petite Isidora. Mais le malheur fauchera cette famille, à peine trois ans et demi après la célébration de leur union, Madame Georgette Quéry rendra l'âme le 2 mars 1914.

Les trois frères de Isidore se mirent à l'oeuvre pour trouver une nouvelle épouse à leur frère veuf et père d'une jeune enfant. C'est donc par l'intermédiaire de Antonio, Joseph et Mathieu que Isidore fit la connaissance de Marie-Rose Riendeau. Mais ils omirent de dire qu'il était veuf et père de famille, car Marie-Rose s'était bien jurer de ne jamais marier un veuf, mais plutôt un homme neuf, qui n'avait pas encore servi. Mais lorsqu'elle sut le petit secret de Isidore, elle changea d'avis car elle était déjà éperdument amoureuse de celui-ci. Isidore Brissette célébrera donc son deuxième mariage le 11 juin 1917 avec Marie-Rose Riendeau. Et avec les années, Isidora aura deux nouveaux frères et cinq nouvelles soeurs.

Lors de la grippe Espagnole, Isidore, après son travail, allait chercher les nombreuses personnes décédées. Son remède pour n'attraper le vérus, était de prendre du gin, ou plus communément appelé du Gros Gin.

Isidore avait quitté son Longueuil natal pour s'établir avec sa grande famille de l'autre côté du fleuve St-Laurent. Au 7222, rue Iberville à Montréal,. Car Isidore travaillait chez les boulangeries Durivage comme Premier boulanger. Mais un midi en se rendant au travail, à bicyclette, il se fit frapper dans le fameux tunnel au coin de Iberville et St-Joseph, surnommé : « Le Tunnel de la Mort ». Sa surprise fut de constater que les coupables étaient la voiture des policiers. Mais n'ayez crainte, le bon Dieu n'avait pas de place disponible pour le paradis cette journée là, alors Isidore restera parmi les siens pour encore quelques années.

Neuvième Génération

9. PAULINE BRISSETTE (Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), Née le 30 mars 1918. Mariée à St-Barthelemy de Montréal, le 19 décembre 1939, à Robert Landry, (19 avril 1919 - 30 novembre 1968) fils de Robert Landry.

Enfant de Pauline et Robert LANDRY est

i. Michelle (19 décembre 1943 - 21 janvier 1947)

10. GEORGETTE BRISSETTE (Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), (5 août 1919 - 11 janvier 1995), Mariée à François Maurois, (6 janvier 1919 - 9 janvier 1980)

11. JEANNE BRISSETTE (Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), Née le 27 décembre 1920. Mariée à Guy Ouimet, le 9 mai 1942. Son Mari était né le 14 mars 1924, et était fils d'Alcide et Cécile Thibeault.

Enfants de Jeanne et Guy OUIMET sont :

i. Claude, (21 novembre 1942)

ii. Pierre, (19 décembre 1944)

iii. Jacques, (30 mai 1946)

iv. Micheline, (23 mai 1952)

v. France, (15 septembre 1955)

vi. Jean, (2 février 1959)

12. FERNANDE BRISSETTE (Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), Née le 13 janvier 1922. Mariée à François Ronaldo, le 6 septembre 1947. Son Mari était né le 19 avril 1925, et était fils de Dominique Ronaldo et de Monique Verdeni.

Enfant de Fernande et François RONALDO est :

i. Marguerite, (20 octobre 1949)

13. JEAN-LOUIS BRISSETTE (Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), Né le 20 juin 1924, décédé le 16 avril 1964. Marié à Rita Labelle. Son épouse était né le 20 juin 1926.

Enfants de Jean-Louis et Rita LABELLE sont :

i. Lise, (30 septembre 1954)

ii. Suzie, (24 août 1956)

14. GABRIEL BRISSETTE (Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), Né le 16 octobre 1931. Marié à Lucille Lachapelle, le 27 juin 1953. Son Épouse était née le 6 juillet 1925, et était fille de Raoul (1893 - 1981) et Léa Millette (1893 - 1972).

Enfants de Gabriel et Lucille LACHAPELLE sont :

i. (16.) Pierre (23 mai 1955)

ii. (17.) Monique (11 juin 1958)

iii. (18.) Michel (25 juin 1960)

iv. (19.) Diane-Josée (28 août 1969)

Un peu plus sur Gabriel Brissette

Gabriel, fils de Isidore Brissette et Marie-Rose Riendeau, était le septième enfants d'une famille de huit, dont cinq filles et deux garçons. Il était comme tous les enfants de son âge, il rêvait de sports, de jouer des tours et de partir à l'aventure. Il réalisera tous ses rêves et même certain qu'il n'avait jamais oser songer car étant trop jeune, car il fondera une famille, aura sa belle maison, son chalet dans le nord, donnera une bonne éducation a ses enfants et sera toujours là pour amuser ses nombreux petits-enfants. Mais pour cela, il se servira d'une de ses grandes qualités : la patience.

Été comme hiver, les petits gars de Montréal devaient user d'imagination pour occuper leurs temps libres. Alors quoi de plus amusant que de construire des forts dans les bancs de neige. Mais Gabriel et ses amis ne faisaient jamais les choses à moitié, ils construisaient plusieurs forts plutôt qu'un, et si se n'était pas assez, ils communiquaient les uns les autres par des tunnels. Et en plus de cela, ces forteresses étaient équipées d'excellent système de chauffage : de belles petites chandelles. Rien pour faire fondre leurs forts, mais bien assez pour réchauffer un coeur d'enfant.

Un autre plaisir de l'hiver est d'aller patiner à la patinoire de la ville voisine. Ce n'est pas vraiment de patiner, mais bien de se rendre à la ville voisine. Car Gabriel chaussait ses patins directement à la maison. Il attendait patiemment l'autobus et lorsqu'il la voyait arriver au loin, il se cachait derrière un banc de neige. À l'arriver de l'autobus, il s'accrochait à l'arrière de celle-ci jusqu'à la destination désirée. Avec les rues couvertes de neige et de glace, c'était un moyen risqué, mais peu dispendieux et follement amusant.

Pour gagner un peu d'argent, Gabriel travailla comme livreur de commandes d'épicerie le midi et après la classe. Puis tailleur de cuir à la manufacture de chaussures « Sloter Shoes ». C'est au cours d'une journée à la manufacture, que Gabriel prit une gageure avec une employée. Elle le mit au défi de la rejoindre chez ses parents à Shawinigan. Pari tenu pour l'honneur et pour l'aventure, Gabriel part donc avec un copain à bicyclette pour un parcours de 170 kilomètres. Mais Gabriel, en bon garçon, prit la peine d'avertir sa maman, mais sachant qu'elle dirait non, il l'appela au téléphone à la moitié du chemin. Quelle surprise elle a eu ! Ils ont atteint leur objectif et demeurèrent à Shawinigan pour une semaine.

Aillant apprécier cette aventure, Gabriel décide de partir sur le pouce avec deux de ses amis pour faire le tour de la Gaspésie. Un beau petit voyage de plus de 2000 kilomètres aller retour. Mais ils étaient loin de se douter qu'ils feraient de la prison à la hauteur de Rimouski. Il est vrai qu'ils n'étaient sûrement pas des anges, mais c'est plutôt à cause d'un incendie qu'il y avait eu l'année auparavant dans la ville, qu'ils ne trouvaient aucun endroit à coucher. Ils s'adressèrent donc au poste de police. Normalement lorsque l'on gagne sa cause devant la justice, c'est pour trouver sa liberté, mais eux gagnèrent leur plaidoyer et une place pour dormir en cellule. Seul problème, il y a deux couchettes par cellule et ils sont trois. Ses deux amis sont ensemble dans une cellule et Gabriel passera la nuit avec un prisonnier dans une autre cellule. Il n'était vraiment pas très brave et ce ne fut sûrement pas la nuit la plus reposante de sa vie. Ils furent tout remis en liberté à 7 heures. Sûrement sous promesse de bonne conduite.

Vers l'âge de 18 ans, il devient travailleur de la construction comme finisseur de plancher, qui fut son métier durant 38 ans. Mais à ses débuts, pour arrondir les fins de mois, il prenait des contrats de plancher, n'ayant pas d'auto les premières années, il allait à bicyclette solliciter les gens qui faisaient du ménage. Pour ne pas être vu, il stationnait sa bicyclette beaucoup plus loin pour ne pas que les gens voie son moyen de transport et qu'ils pensent qu'il était trop jeune pour pouvoir exécuter son travail. Pour les petits boulots, il transportait ses outils dans un chariot, traîné par sa bicyclette. Et pour les plus gros travaux, il empruntait l'automobile d'un copain.

Gabriel Brissette était vraiment un amateur de sports, tel que ; ski, bowling, randonnées de vélo, etc. Mais il n'était pas seul, car une certaine demoiselle Lucille Lachapelle avait les même affinité que lui. Ils commencèrent donc à se fréquenter. Ils demeuraient à 15 minutes l'un de l'autre, mais lorsque l'hiver arrivait et que les rues et trottoirs se mirent à glacer, Gabriel chaussait ses patins comme dans son jeune temps et parcourait le chemin en patinant dans un temps record. Ils se fréquentèrent ainsi pendant trois ans avant de se retrouver le 27 juin 1953 devant l'hôtel de l'église.

Les années passent et la famille s'agrandit. Après dix ans dans le logement au dessus de ses beaux-parents, ayant trois enfants et vivants dans un 3 ½, ils regardèrent pour l'achat d'une maison. La décision fut prise pour un duplex neuf sur la rue Brunet à Montréal-Nord. Sans rue et trottoirs, avec terrains vacants à l'arrière qui faisaient la joie des enfants. Décourager, le beau-père disait qu'ils partaient pour la campagne.

Ce ne fut pas des années très faciles au début. Le chômage était souvent au rendez-vous avec le monde de la construction. Maison, automobile, enfants, égale facture à payer, mais ils réussiront toujours à rejoindre les deux bouts, avec bien sûr, beaucoup d'imagination. C'est sûrement pour cette raison, qu'une nuit d'hiver, après une soirée à jouer aux cartes avec les beaux-parents. Ils réveillèrent les deux enfants et partirent pour la maison. Mais à mi-chemin, ils se rappelèrent qu'ils avaient non pas deux mais trois enfants. Ils avaient oublié le bébé. Ils se rappelèrent qu'ils avaient laisser Michel, leur petit dernier de 5 mois, dans le solarium de la maison des beaux-parents dans son petit lit d'auto. Ils retournèrent donc, et les beaux-parents furent doublement surpris de voir la famille revenir à la maison et de voir qu'il y avait un petit ange qui dormait toujours paisiblement. Quelle sorte de parents étaient-ils ? Car ce petit ange délaisser, c'était moi.

Un peu plus sur Lucille Lachapelle

Lucille, fille de Raoul Lachapelle et Léa Millette, était la deuxième enfant d'une famille de sept filles. Née à Montréal, elle résidait au 8584, rue Foucher, dans un 7 appartements. Lucille devait se plaire dans cette maison avec ses six soeurs, car lorsque est venu le temps de faire ces débuts à l'école, en cours préparatoire, (ce qui équivaut à la maternelle de nos jours). Et bien la petite Lucille a tellement pleuré et cela sûrement à plusieurs reprises, que l'école a décidé de la retourner à la maison et demander qu'elle y reste jusqu'à la première année.

Une année passe et c'est la rentrée scolaire à l'école Ste-Alphonse d'Youville, mais là, malgré les larmes, ils la garderont. Les années passent et Lucille grandit, trop vite à son goût, car elle sera pensionnaire durant 4 ans au couvent St-Martin avec les soeurs Ste-Croix. Elle détestera ces années de privation, car elle pouvait sortir du couvent qu'à seulement quatre occasions durant l'année, soit ; la Toussaint, Le temps des fêtes, Pâques et les vacances d'été. Elle avait droit au parloir une fois par deux semaines. Son père devait marcher un mille et demi pour venir à sa rencontre. Malgré qu'elle ne soit plus une petite fille, elle aura beaucoup pleuré durant ces quatre années. Une chance qu'elle adorait jouer des tours. Car dans un dortoir de 30 personnes avec, par surcroît une religieuse que tout le monde détestait qui dormait avec eux, les occasions de jouer des tours étaient trop tentantes. Comme glisser des grenouilles sous les couvertures de ses voisines, attacher tiroirs et chaises, faire le lancer de la débarbouillette, sauf qu'une fois, la débarbouillette a fini son envolée sur le nez de soeur St.-Jean de Lys, la fameuse soeur que tout le monde détestait. Lucille avait même tenu un pari qu'elle dirait à voix haute qu'elle détestait cette fameuse soeur. Ce qu'elle fit le soir venu, elle cria à voie haute « je hais soeur St.-Jean de Lys », mais c'est des choses qui se disent lorsqu'une personne parle en dormant. A cet instant 29 filles se mirent à rire, une religieuse était colérique et un ange faisait semblant de dormir. Lucille sortira finalement vers l'âge de 15 ou 16 ans, pour terminer sa 10ième années à l'école Ste-Alphonse pour ensuite se payer un cour commerciale privé, dans le domaine du secrétariat. Sténo, Dactylo et Anglais son au menu de ses journées bien remplies.

C'est à l'âge de 18 ans, que Lucille décroche son premier emploi. C'est les années tristes de la deuxième guerre mondiale, elle travaille donc pour le gouvernement fédéral pour la mobilisation. Lucille dactylographiait les conscriptions pour se reporter à l'armée. Elle aura vu beaucoup de noms connus devant ses yeux ; voisins, cousins, amis. Heureusement toutes ces personnes seront revenues vivantes de ce terrible conflit. Après la guerre, Lucille travaillera quelques années à la Shawinigan Power, pour se retrouver ensuite chez Radio-Canada, toujours comme secrétaire, et y travaillera jusqu'à la venue du premier enfant.

Lucille est très sportive, elle se passionne pour le tennis, le ski, la bicyclette (en cachette) et le bowling. C'est justement au bowling, qu'elle remarque un beau grand noir, c'est Gaby Brissette, le capitaine d'une équipe adverse. Mais le problème est que Lucille a déjà deux cavaliers, quoi faire d'un troisième ? Mais voilà, un jour, son grand noir est absent et même à plusieurs reprises. Elle apprendra, après enquête, que l'absence du Gaby est du au décès de son père. Mais par le fait même, elle découvre que Gabriel aurait prit un pari avec son ami Ti-Phonse et que ce pari serait qu'il sortira avec Lucille Lachapelle. Écoutant son bon coeur, Lucille laissera tomber ses deux cavaliers pour sauver l'honneur de ce nouveau prétendant.

Ce ne fut sûrement pas un très gros sacrifice, car ils se fréquenteront durant près de trois ans, pour finalement se marier le 27 juin 1953. Deux ans et 17 heures de contraction plus tard, une nouvelle génération arrivait dans la lignée des Brissette, Pierre Brissette, un gros bébé de 8 livres et demi. Suivit trois ans plus tard de Monique (9 livres) et deux ans plus tard c'est le tour de Michel. Un bébé tellement GROS (9 livres et 11 onces) qu'il provoquera une éventration à sa petite maman chérie. Pour finalement terminer avec une petite surprise, 9 ans plus tard avec l'arrivée de la petite dernière et complètement imprévue mais non moins désirée, Diane-Josée.

15. HÉLÈNE BRISSETTE (Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), Née le 18 décembre 1933. Mariée à Robert Lansloot. Son Mari était né le 28 janvier 1930.

Enfants de Hélène et Robert LANSLOOT

i. Daniel, (21 juin 1953)

ii. Nicole, (31 juillet 1955)

iii. Normand, (21 août 1959)

Dixième Génération

16. PIERRE BRISSETTE (Gabriel9 , Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 Jean1), Né le 23 mai 1955. Marié à Josée Quenneville, le 17 septembre 1994. Josée est née le 8 mai 1962, et est la fille de Hubert et Françoise Tremblay.

Enfants de Pierre et Josée QUENNEVILLE sont :

i. (20.) Vincent, (8 mai 1995)

ii. (21.) Charles-Étienne, (21 mars 1998)

17. MONIQUE BRISSETTE (Gabriel9 , Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), Née le 11 juin 1958. Mariée à Yves Clément le 19 juin 1982. Yves est né le 5 juin 1958, et est le fils de Gérard et Aline Bédard.

Enfants de Monique et Yves CLÉMENT sont :

i. (22.) Émilie, (10 décembre 1984)

ii. (23.) Roxane, (1er août 1987)

18. MICHEL BRISSETTE (Gabriel9 , Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), Né le 25 juin 1960. Marié à Lucie Normand, le 7 juillet 1990. Lucie est née le 24 oct. 1966, et est la fille de Benoît Normand et Madeleine Bergeron.

Enfants de Michel et Lucie NORMAND sont :

i. (24.) Fannie, (7 juillet 1991)

ii. (25.) Francis, (9 février 1994)

Un peu plus sur Michel Brissette

Michel Brissette est né le 25 juin 1960 à Montréal, Il est le fils de Gabriel Brissette et de Lucille Lachapelle. Michel s'est marié le 7 juillet 1990 à l'église de St-Valère avec Lucie Normand fille de Benoît Normand et Madeleine Bergeron. Ils auront de leur union deux enfants : Fannie et Francis.

Michel est un beau petit bonhomme aux cheveux blond miel. Il vécu ces deux premières années sur la rue Foucher à Montréal avant de déménager à Montréal-Nord au 10821, rue Brunet. Michel aura une vie mouvementée, c'est sûrement pour cela que la couleur de ses cheveux passera du bond miel, au blond, châtain, brun, brun foncé, noir et finalement poivre et sel.

Dans sa jeunesse, les études de Michel sont dans la moyenne sauf pour les arts et les sports. Il a hérité du talent de son père pour le dessin. Justement, ses livres scolaires en étaient bien garnis. Il commencera très jeune à faire de la bande dessinée. Au secondaire, il remportera un prix pour un travail en histoire sur la découverte du Canada. C'était une bande dessinée caricaturale sur le premier voyage de Jacques Cartier. Son professeur tellement impressionné, le présentera au directeur de l'école, qui pour le félicité ; Lui remettra un appareil photo. Grâce à ce prix, Michel se disait qu'il pourrait bien gagner sa vie un jour avec ses dessins. Il fait donc sa demande en graphisme publicitaire, mais les débouchés sont trop rares et le C.E.G.E.P. ne sélectionne que 36 candidats sur plus de 300 demandes. Le jeune Michel passera donc ses premiers tests de sélection parmi l'élite. Il recevra finalement une réponse négative et poursuivra donc ses études en génie mécanique, pour 6 mois, se dit-il, le temps de faire une nouvelle demande en graphisme publicitaire. Mais il aimera tellement ses études et le groupe d'étudiants qu'il terminera ses trois années en mécanique et gardera pour son plaisir et surtout le plaisir des autres son talent pour la bande dessinée et les caricatures. Il aura quelques contrats de publicité et aura sa page de BD dans le journal du C.E.G.E.P.

Michel prouvera que l'homme descend bien du singe. Car s'il y avait un poteau ou un arbre à l'horizon, vous pouviez être sûre qu'il se trouvait le temps de le dire au sommet de celui-ci. C'est grâce à ce talent qu'il découvrit la loi de la gravité, surprenant qu'il s'en soit sorti qu'avec quelques cicatrices et de multiples entorses. Michel rêvait étant jeune d'être un trapéziste, un funambule et un agent secret. C'est pour cela qu'il se retrouvait souvent en très mauvais état. A l'âge de cinq ans, il voulu rejoindre son frère Pierre de l'autre côté de la rue. Comme de raison, une voiture passait au même moment, Résultat : Une VolksWagon Coccinelle en plus mauvais état que Michel, car il s'en sort avec quelques contusions à une jambe et un bras, et une petite blessure à la tête. Tandis que la voiture a un phare brisé, un capot incrusté de la forme de tête à Michel, un pare-brise craqué et un miroir arraché. Pas surprenant qu'il soit en si mauvais état a l'âge de quarante ans.

Voulant jouer à l'agent secret, Michel et ses copains relèveront tous les défis. Aucun toit, aucune tour, aucune industrie de Montréeal-Nord ne leurs résisteront. Essayant de contrer les gardes de sécurité des industries. Ce qu'ils ne réussiront pas toujours. Conséquence : petit tour dans la voiture des policiers, mais ils les laisseront sortir de la voiture trois rues plus loin... Ouf !. Ou une poursuite mémorable en hiver sur les toits des compagnies de la rue Racette. Il sautera du deuxième étage pour fuir les policiers, mais ses copains, moins fou que Michel, se feront arrêter. Conséquence : petit tour dans la voiture des policiers, pour une distance de trois rues. Mais la pire fois, c'est lorsqu'ils ont entrepris de gravirent la haute cheminée de l'école Charleroi. Michel, le premier rendu en haut de la cheminée, perd pied et se retrouve à moitié à l'intérieur de la cheminée, mais le problème c'est que les autres poussent les pieds de Michel pour avoir accès à leur tour au haut de la cheminée. Après quelques mots sortis tout droit de la Bible, ils comprendront assez vite qu'il était en mauvaise posture, et le tout se terminera par une bonne frousse.

A quatorze ans, Michel se fera un nouveau cercle d'amis. Celui de l'athlétisme. Il se spécialisera au 1500 mètres et sera en compétition avec son meilleur ami « Louis Choquette » pendant trois années. Ils formeront avec Éric Herada le fameux trio « HerBriCho ChoBriHer ». A la fin de l'athlétisme ils demeureront liés pour plusieurs années. Plongée sous-marine, camping sauvage, découverte des boissons alcooliques, survie en forêt durant l'hiver pendant trois jours avec seulement un sac de couchage. Malgré le travail, ils se retrouveront occasionnellement pendant plusieurs années, malgré les distances. Michel se retrouvera même pendant deux semaines dans le grand Nord canadiens pour passer un peu de temps ensemble. Les habitants de la ville de Gagnon se plaisaient à dire que la vie du Grand-Nord ne serait plus jamais la même après son départ. Il ne pouvait pas aussi bien dire, car trois ans après sa venue, la ville minière de Gagnon, deviendra une ville fantôme due à la fermeture de leur principale source de travail, la mine de fer.

Michel se passionne pour tous les sports. Il se donne à 100% dans chaque domaines, même un peu trop pour son corps. Ski = blessure au dos, genoux et chevilles. Football = dislocation de l'épaule droite, entorse aux chevilles et au pouce et dos en compote. Baseball = dislocation de l'épaule gauche. Plongeon = entorse lombaire, due à un beau plongeon manqué sur la tour. Plongée sous-marine = sauvé de la noyade par son ami Louis Choquette. Parachutiste = Dieu merci, son parachute c'est toujours ouvert. Malgré toutes ses blessures, Michel ne regrettera jamais d'avoir si souvent souffert, car son médecin lui prescrira de la physiothérapie, ce qui lui permettra de rencontrer Lucie Normand, sa future épouse.

Encore une fois Michel doit se rendre à la clinique de physiothérapie, pour tenter d'améliorer la condition de son épaule. Il retrouve donc le personnel de la clinique et on l'avertit que c'est Lucie la petite nouvelle qui s'occupera de lui. Après quelques minutes d'attente, une jeune et jolie demoiselle vient à sa rencontre, c'est Lucie Normand sa nouvelle thérapeute. Quel délicieux sourire ! Michel remarque d'elle, une certaine timidité et croit remarquer avec le temps un certain intéressement de la part de Lucie a son égard. Mais Michel est une personne réservée de nature, c'est plutôt un type observateur, il aime étudier sa proie avant de l'attaquer. Peu à peu, Michel dévoile un petit bout de sa vie. A trois visites par semaine et comme dernier client par surcroît, Michel n'a jamais autant aimé se faire martyriser. Le 24 octobre 1987, Michel donnera un tout petit baiser à Lucie pour son 21ième. Insatisfaite de son cadeau d'anniversaire, Lucie réclamera réparation sur-le-champ. Le premier vrai baiser d'amour fut donc donner en plein coeur du stationnement de la clinique. Lucie et Michel apprendront à se connaître, à s'harmoniser, à s'aimer, pour finalement former le couple parfait, à un tel point, qu'ils s'envoleront trois ans plus tard en France pour leur Lune de Miel.

Lucie et Michel forment après 10 ans de mariage, encore le petit couple parfait. Michel a toujours dit de Lucie, que sa plus grande qualité était qu'elle est amoureuse. Tout ce qu'elle fait, est fait d'amour et tout ce qui l'entoure, tournent en amour. Tandis que Michel est un perfectionniste anticonformiste, alors il usera toujours de son imagination débordante pour que Lucie garde toute sa vie le même sourire que celui qu'elle lui avait offert lors de leur première rencontre. Et cela malgré les épreuves.

Quoi de plus formidable que d'attendre la venu d'un premier enfant. Lucie et Michel sont aux anges, la grossesse se passe à merveille pour Lucie. Et le bébé frappe à la porte pour fêter leur premier anniversaire de mariage, le 7 juillet 1991. Au bout de 12 heures de travail acharner, Fannie vient finalement dire bonjour à ses parents. C'est une magnifique petite fille de 6 livres et 15 onces. Le papa, fière comme un paon, s'empresse d'annoncer aux parents et amis, la bonne nouvelle. Mais lorsque Michel retrouve pour la seconde fois sa petite Fannie, il remarque ses yeux, son sang se glace, Fannie est une enfant Trisomique. Demande l'avis de Lucie, qui refuse de croire. Les infirmières refusent tous commentaires. Michel n'en peut plus et décide d'aller se réfugier au travail. Reçois finalement un coup de téléphone de l'hôpital, c'est le médecin, il confirme ce que Michel redoutait, Fannie à une Trisomie21. La vie s'arrête autour de lui. Criant et pleurant sa rage dans la voiture en se rendant à l'hôpital, pour annoncer à Lucie cette mauvaise nouvelle. Jamais il n'oubliera le cri de désespoir lancer par Lucie. Tous leurs rêves venaient de disparaître. Parents et amis n'arrivent pas à comprendre le pourquoi d'une telle épreuve, mais donneront un appui inconditionnel à se couple anéanti. Les larmes et le désespoir s'entremêleront pendant plusieurs semaines, pour laisser peu à peu la place aux sourires et la découverte de cette nouvelle vie. Fannie a un don, celui de l'espoir. Elle transforme pour le mieux, toutes les personnes qui croisent son chemin et j'en suis persuadée, Lucie et Michel auront sorti grandi de cette si terrible épreuve.

Les années passent et le couple est enfin prêt pour la venue d'un deuxième enfant. A son tour, Francis vient dire bonjour à ses nouveaux parents le 9 février 1994. Il est un bébé en parfaite santé de 7 livres. Michel se sentira comme le roi de la jungle lorsque l'infirmière remettra ce nouveau né à son père pour son premier bain.

La vie comble Michel, il a atteint tout ses 3 rêves de jeunesse : Une épouse adorable, deux enfants formidables et une maison qui respire l'amour à St-Eustache. Comme bonus il travaille dans un domaine qui l'intéresse : l'espace. Il doit malheureusement garder les deux pieds sur terre car il n'est malheureusement pas astronaute mais en charge du département d'inspection pour la compagnie EMS Technologies. Il travaille pour la station spatiale et une multitude de satellites

Un peu plus sur Lucie Normand

Lucie Normand est née le 24 octobre 1966 à Arthabaska. Lucie est la fille de Benoît Normand et Madeleine Bergeron. Elle s'est mariée le 7 juillet 1990 à l'église de St-Valère avec Michel Brissette fils de Gabriel Brissette et Lucille Lachapelle. Ils auront de leur union deux enfants : Fannie et Francis.

Lucie est une ravisante petite fille de St-Valère. Petit village prêt de Victoriaville dans la région des Bois-Franc.. Huitième d'une grande famille de neuf enfants. Les quatre premier sont les garçons : Marcel, Denis, Jacques et Roger, suivi des cinq filles : Claire, Monique, Édith, Lucie et Céline. Elle grandira ( de ses 5 pieds et 2 pouces) sur la terre familiale avec toutes les joies et les peines ou agréments et désagréments qu'occasionne une grande famille à notre époque.

Les études lui auront appris à s'éloigner peu à peu de la maison. Tout d'abord et très péniblement elle quittera la maison en versant quelques larmes pour aller à la maternelle. Disons que c'est normal de pleurer en quittant sa petite maman, et cela se produira à quelques occasions jusqu'en cinquième années, mais pas pour les même raison. Monsieur Pépin, le conducteur de l'autobus jaune aura finalement la paix quand sixième années lors du transport d'une durée de 10 minutes jusqu'à l'école du village. Suit maintenant les cinq années du secondaire à la polyvalente de Victoriaville à une distance respectable de ses parents. Ce sont cinq années de découverte, de joie et de bonheur. Lucie décide de poursuive ses études au Collège de Sherbrooke en technique de réadaptation physique (T.R.P.). Ces trois années au C.E.G.E.P. ne se feront pas facilement, car les études sont très exigeantes, le réfrigérateur est souvent vide et Papa et Maman sont vraiment loin. Elle complétera finalement son diplôme en trois ans avec un dernier stage à la clinique de Bois-de-Boulogne à Montréal. C'est dû à cette clinique que sa vie changera pour toujours, pas seulement parce qu'elle demeure avec sa soeur Monique, dans une très grande maison avec piscine creusée et avec bateau sur la rive de la Rivière des Prairies, mais plutôt parce qu'elle rencontrera son prince charmant.

Lucie avait déjà entendu parler de son futur client par le biais des autres filles de la clinique, car il s'était déjà présenté pour des traitements à l'épaule durant quelques mois l'année précédante. Elle observait donc avec curiosité son nouveau client franchir la porte, s'inscrire au bureau de la secrétaire et s'asseoir dans la salle d'attente. Il était un homme : grand, mince cheveux noir et teint bronzé. Mais était-il célibataire ?

Ce fut donc, trois fois par semaine, à 17:30 durant un mois, que Lucie apprendra à découvrir petit à petit, ce qui se cache derrière cet homme plutôt avare de commentaire sur sa vie personnelle. Mais la journée de son 21ième anniversaire elle recevait un bouquet de ballon à la clinique signée d'un de ses martyrs. Cela venait bien sûr de Michel, mais cela elle en doutera jusqu'à la venu de Michel pour son traitement. Et comme par hasard, Michel était son dernier client. Ils s'accompagnèrent donc jusqu'au stationnement pour se dire au revoir et pour finalement recevoir son premier baiser. C'est à partir de ce moment qu'ils tombèrent follement amoureux. Trois ans plus tard ils se retrouvèrent devant l'hôtel de l'église de St-Valère pour célébrer leur union, entourer de parents et amis.

19. DIANE-JOSÉE BRISSETTE (Gabriel9 , Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), Née le 28 août 1969. Conjointe de Alain Tamborini. Alain est né le 25 mai 1969, et est le fils de Paul et Michèle Poupart.

Enfant de Diane-Josée et Alain TAMBORINI est :

i. (26) Bruno, (5 mai 2000)

Onzième Génération

20. VINCENT BRISSETTE (Pierre10 , Gabriel9 , Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), Né le 8 mai 1995.

21. CHARLES-ÉTIENNE BRISSETTE (Pierre10 , Gabriel9 , Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), Né le 21 mars 1998.

22. ÉMILIE CLÉMENT (Monique10 , Gabriel9 , Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), Née le 10 décembre 1984.

23. ROXANE CLÉMENT (Monique10 , Gabriel9 , Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), Née le 1er août 1987.

24. FANNIE BRISSETTE (Michel10 , Gabriel9 , Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), Née le 7 juillet 1991 à 2h 54 a.m . à Montréal

Un peu plus sur Fannie Brissette

Fannie Brissette est née le 7 juillet 1991 à Montréal. Elle est la fille de Michel Brissette et Lucie Normand. Fannie est un enfant qui aime beaucoup les animaux, surtout son petit cochon d'Inde « Babe » et un des chiens des voisins « Boogie », un gros « Golden Retriver » dont elle adore se coucher dessus.

Malheureusement la vie aura donné une première épreuve à ce jeune couple nouvellement marier depuis un an. Le souhait que toute les personnes entourant ce couple souhaitait de bon coeur, soit « un beau bébé en santé » aura été a moitié remplie, car Lucie et Michel auront eu pour leur premier anniversaire de mariage, un très beau bébé, mais malheureusement avec une Trisomie 21. Ce n'était pas tout à fait ce qui était prévu lors de l'arriver d'un premier enfant. En l'espace de quelques heures, le plus bel événement de leur vie, ce changeait en leur pire cauchemar. Il aura fallu quelques jours et même quelques semaines pour encaisser ce choc. Mais grâce aux parents et amis, cette épreuve aura été acceptée, et maintenant pour rien au monde j'échangerais mon petit amour.

Fannie a plusieurs dons ; un de ceux-là est la facilité à imité les gens. Lors des parties de cartes entre ses parents et grands-parents, Fannie prenait un vilain plaisir à imiter sa Mamie, car elle disait toujours un « ha seigneur ! » en frappant sur la table avec son coude. Ou en imitant son professeur Lucie en jouant du piano.

Fannie est passionnée de plusieurs choses, car lorsqu'elle aime quelque chose c'est pour longtemps. Comme la natation, même si l'eau de la piscine est à 64°F. Passionnée comme regarder un vidéo à la télévision quatre fois de suite. Passionnée de l'ordinateur, ou du dessin, surtout de dessiner à l'extérieur avec des craies de couleurs. Passionnée de théâtre, car cela fait déjà trois années que Fannie suit des cours de théâtre, et je peux personnellement dire qu'elle a un certain talent, car elle a réussi a faire verser des larmes de fierté et de satisfaction à ses parents. Quel plaisir de voir Fannie faire de telles choses, et nous remercions le bon Dieu de nous avoir prêter ce petit ange avec des cornes.

Lorsque nous avons une épreuve, on se pose souvent la question ; POURQUOI ? ... POURQUOI NOUS ? ..... POURQUOI PAS EUX ? Je n'ai peut-être pas la réponse, mais plutôt une multitude de récompenses. Car mieux vaut arrêter de se poser ces questions, et plutôt voir comment nous pouvons nous retrouver grandi par une ou plusieurs épreuves de la vie. Quelle belle récompense nous éprouvons Lucie et moi de voir des gens transformer par la présence de Fannie. Voilà donc la plus grande qualité de Fannie, de faire prendre conscience aux gens qui l'entourent, comment la vie vaut la peine d'être vécu et apprécier.

25. FRANCIS BRISSETTE (Michel10 , Gabriel9 , Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), Né le 9 février 1994 à 20 :55 heures à St-Eustache

Un peu plus sur Francis Brissette

Francis Brissette est né le 9 février 1994 à St-Eustache. Il est le fils de Michel Brissette et Lucie Normand. Francis est un enfant calme, curieux de nature, aimable et courtois, mais il est avant tout un hyper sensible, cela doit être a cause de la génétique, car il n'y pas plus sensible que son père et sa mère.

Mais les parents de Francis auront bien jonglé avant de penser agrandir leur petite famille, car avec Fannie, leur premier enfant qui était atteint de la Trisomie 21 Lucie et Michel auront penser à toutes les possibilités que la médecine pouvait leur donner pour savoir si leur prochain enfant aurait ou non un handicape lui aussi. Mais quoi faire si la réponse aurait été positive. Rejeter ce futur enfant pour cause d'un handicape, aurait eu la même signification de rejeter Fannie. Alors Lucie et Michel ont décidé de laisser cela entre les mains de Dieu et qu'advient que pourra aimerions cet enfant comme le premier.

L'arrivé de Francis parmi nous, fut donc un événement très apprécier de toute la famille, mais tout spécialement par son grand-père Gabriel Brissette, car avec Francis, son grand-père voyait en lui une possibilité de la continuité du Nom : Brissette. Ce fut donc avec une bouteille de champagne gardé depuis fort longtemps que Gabriel fêta le baptême de son premier petit-fils. La onzième génération de la Famille Brissette venait de se garnir du premier garçon.

Francis est comme tous les garçons de son âge. Il aime bien jouer au soccer en été et au hockey en hiver, bon nageur et surtout expert pour rester le plus longtemps sous l'eau. Il adore jouer sur l'ordinateur et sur les jeux vidéo. On croirait voir son père en modèle réduit.

26. BRUNO TAMBORINI (Diane-Josée10 , Gabriel9 , Isidore8 , Hormisdas7 , Gabriel6 , Gabriel5 , Gabriel4 , Joseph3 , Joseph2 , Jean1), Né le 5 mai 2000