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Le Guide Culinaire


Les Pochés

La meilleure définition à donner à ces préparations serait celle de Bouillis sans ébullition, si cette expression ne constituait un non-sens.
Le terme pocher est employé, par extension, à toutes les cuissons lentes qui comportent l'emploi d'un liquide, en si petite quantité qu'il soit.
C'est ainsi que le terme "pocher" s'applique à la cuisson au court-bouillon des grosses pièces de Turbot et de Saumon, aussi bien qu'aux Filets de sole cuits avec un peu de fumet de poisson, aux Mousselines et Mousses chaudes, aux Quenelles, Crèmes, Royales diverses, etc.

On conçoit aisément qu'entre des objets si différents, les temps de cuisson, ou pochage, doivent différer énormément. Tous cependant sont soumis à ce principe absolu :

Un autre principe veut que les grosses pièces de Poisson ou de Volaille soient mises en cuisson dans le liquide froid, lequel est ensuite amené à la température voulue aussi rapidement que possible.


Pochage de la Volaille

Etant farcie, piquée ou cloutée, si elle doit l'être, mais bardée dans tous les cas,

Faire prendre l'ébullition ;
écumer,
couvrir et
continuer la cuisson en tenant le liquide à la température indiquée ; c'est-à-dire en frémissement à peine visible, ce qui est suffisant pour assurer la cuisson de la volaille par une pénétration progressive du calorique.
Une ébullition accentuée aurait plusieurs inconvénients ; il en résulterait notamment :
  1. une évaporation trop grande qui amènerait la réduction du liquide, et en troublerait la limpidité ;
  2. le risque de faire éclater la peau, surtout quand la pièce est farcie.
On reconnaît que la volaille est pochée à point lorsque, en piquant le gras de la cuisse près du pilon, le jus qui perle à l'orifice de la piqûre est complètement blanc.