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Le Guide Culinaire


Gibier

Faisan

Le faisan, quand il est jeune, a les pattes grises et l'extrémité du bréchet ainsi que le bec flexibles et tendres.
Mais chez le faisan, comme chez le perdreau, le signe infaillible de jeunesse se constate sur l'extrémité de la dernière grande plume de l'aile, qui est pointue lorsque l'oiseau est jeune, et arrondie quand il est vieux.


Faisan à la mode d'Alcantara

Observation.

Cette dernière partie de la formule peut être avantageusement remplacée par le traitement à la Souwaroff ;
c'est-à-dire que, le faisan et les truffes étant placés dans une terrine, sont arrosés avec le Porto réduit et additionné de glace de gibier légèrement beurrée ; puis la terrine est fermée hermétiquement et la cuisson est complétée au four.

Notice

Cette formule provient du fameux couvent d'Alcantara. On sait que, au début de la campagne du Portugal, en 1807, la bibliothèque du couvent fut pillée par les soldats de Junot, et que les précieux manuscrits qu'elle contenait servirent à la préparation des cartouches.
Or, il arriva qu'un commissaire des guerres assistant à cette opération, trouva, parmi un recueil de recettes notées par les moines, celle dont il est question ici, et qui s'appliquait seulement au perdreau.
Elle lui parut intéressante et, l'ayant fait essayer à son retour en France l'année suivante, il la remit à la duchesse d'Abrantès qui la nota dans ses Mémoires.
C'est probablement la seule chose avantageuse que les Français aient tirée de cette malheureuse campagne ; et elle tendrait à établir que le foie gras et les truffes, connus depuis longtemps en Languedoc et en Gascogne, l'étaient également en Estramadure, où l'on trouve d'ailleurs encore, de nos jours, des truffes qui ne sont pas à dédaigner.