Décès, le même jour, de deux amis très chers et trop jeunes encore. Francis Deron ne sera pas l'animateur d'un réseau de correspondants de presse indépendants (ses amis, tous vieux spécialistes de l'Asie) qui aurait été basé dans une station balnéaire de Thaïlande. Jean Yves Grange, avec qui nous avons partagé tant de moments d'amitié au Mesnil, aura été longtemps consumé avant que les suites d'un traitement, qui avait pourtant réussi, ne l'emportent.
Quinze jours plus tard, nous apprenions que le père de Françoise était hospitalisé. Il est parti plutôt paisiblement et nous l'avons enterré le 29 août, jour de ses 96 ans.
Heureusement, il n'y a pas eu que ces moments difficiles.
La descendance va bien. Catherine continue de vérifier et de contrôler (avec succès) les médicaments que vend Ibsen. Luc Marie a tenté une aventure "e-commerce" qui n'a pas eu le succès espéré. Toutefois, même s'il doit chercher un nouvel emploi, il semble le faire avec beaucoup de sérénité car il a tant appris au cours de ces quelques mois qu'il considère le bilan comme très positif. Les filles grandissent bien et sont de vrais bonheurs. Pauline a commencé les apprentissages scolaires et s'en sort bien. Toute mince, mignonne, vraie petite fille. Margot est plus "bulldozer" que jamais. En particulier quand il s'agit de ne pas se faire prendre sa part à table.
Sophie continue d'être pharmaco vigilante avec succès, même si elle est souvent surchargée de boulot et trouve que ses collaborateurs ne font jamais assez vite ni assez bien. Elle est désormais installée avec Régis dans un sympathique petit pavillon de la banlieue parisienne.
De notre côté, la vie va bien aussi. Je continue de faire
l'intellectuel à temps très partiel, entre quelques formations, la
rédaction d'un papier pour le Quai d'Orsay (ce qui prouve qu'ils ne
sont pas rancuniers), les interviews et les bagarres picrocholines avec
l'URSSAF, la CIPAV et le RSI. C'est presque ce dernier poste qui me
prend le plus de temps. Plus sérieusement, je m'occupe de cuisine et de
travaux divers dans la maison. Françoise range ce que je laisse
traîner, joue au bridge et bat des records aux différents jeux
installés sur son Zordi. Mais, surtout, nous nous déplaçons, même si
cette année n'a été marquée que par un seul voyage, direction Tanger à
l'invitation d'une radio marocaine dont un journaliste, devenu un ami,
a la faiblesse bonté de me demander souvent mon avis
sur quelques soubresauts qui agitent la planète. Surtout, nombreux
aller-retours sur Playa et une fin d'année fort sympathique. Noël chez
Régis et Sophie, où Luc et ses princesses nous ont rejoint le 27 pour
un "rabe de Noël" avant que nous ne partions en Belgique pour une fin
d'année grandiose, tant par l'amitié du groupe que par la débauche
gastronomique.
Je n'oublie pas le petit dernier qui se fait très vieux (15 ans), très acariâtre par moments, mais toujours présent et vaillant, entre deux siestes. Il nous a fait un petit souci cardiaque cet été et est sous médicaments qu'il vient réclamer lui même tous les matins, vu qu'ils sont camouflés dans un morceau de saucisse.
La maison a aussi continué de s'améliorer. Pour ceux qui connaissent, le studio indépendant de l'entrée est désormais doté d'une salle d'eau et d'une porte kivabien. Il devrait être totalement opérationnel avant l'été. La cuisine et la véranda sont désormais reliés par une porte vitrée coulissante en galandage, et la véranda est chauffée par une clim réversible. On en profite dès que la température extérieure monte au dessus de 10°, ce qui, dans notre Sud, arrive assez souvent.