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L'année 2007 n'aura pas été, pour nous, l'Année de la Birmanie. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé. Le plan initial prévoyait un départ le 12 mars pour Paris, avec envol direction Bangkok le 14. Quelques jours chez notre ami Francis Deron à Bangkok, le temps de mettre au point un séjour d'une dizaine de jours en Birmanie, puis retour vers Bangkok pour les derniers jours, avec éventuellement un léger détour par les plages du côté de Jomtien, au sud de Pattaya. Tout était verrouillé. C'est à dire, que nous avions un billet d'avion aller retour et quelques idées sur ce que nous allions faire. Idées carrément précises d'ailleurs grâce au voyage de reconnaissance fait par Emmanuel et Caroline au titre d'un voyage de noces.
Le 10, j'avais un peu mal du côté sciatique. Vieille histoire que je croyais savoir gérer. Le 11, un peu plus mal. J'ai donc fait un tour aux urgences où un charmant porteur de blouse blanche m'a rassuré, donné quelques médicaments et souhaité un bon voyage. Le lendemain, j'étais plié en deux comme un Opinel au fond de mon lit, où je suis resté trois semaines. Cela s'appelle une cruralgie, et on regrette les sciatiques. Obstinés, on a essayé de remettre le couvert en octobre. Ce coup là, les problèmes ne sont pas venus de nous, mais des moines birmans qui semblent avoir manifesté un certain désaccord avec leur gouvernement. Nous sommes donc de plus en plus frustrés, mais, toujours obstinés, on va essayer de remettre le couvert fin janvier 2008. Ce coup-ci, on prendra quand même une option Angkor. En espérant que les Thaïs et les Cambodgiens ne nous feront pas un coup d'état.
Heureusement, il n'y a pas que les voyages. Sachant aussi que, pour passer les frustrations, nous avons multiplié les aller-retour Playa de Aro, où le temps total de séjour a atteint les quatre mois cette année. Nous avons aussi fait à Gigean le désormais traditionnel AAB (Appel à la bouffe), 14 participants, une trentaine de recettes testées. Et aussi quelques ballades en France, histoire de ne pas moisir. La dernière, dont nous revenons tout juste, vers Paris où Françoise n'avait pas été (sauf pour prendre l'avion vers des destinations lointaines) depuis quelques années. Noël en famille avec Sophie (les Luc étaient chez les parents de Catherine cette année) et ma soeur, son époux et leur fille. Et pour le Nouvel An, réunion d'une partie du groupe des maniaques de la bonne bouffe, chez les Tessier. Menus grandioses tant pour le réveillon que pour le lendemain. Nous somme d'ailleurs maintenant rentrés dans une phase de remise au vert.
Le grand bonheur de l'année 2007 aura été la naissance, chez Luc et Catherine, d'une superbe petite Margot, arrivée le 18 janvier. Arrivée très vite d'ailleurs, puisque cela a bien failli se produire sur la bande d'arrêt d'urgence. Tous les quatre vont bien, toujours dans le même joli petit village de Peypin et toujours dans les mêmes jobs. Par contre, grande nouveauté pour Pauline qui a connu cette année sa première rentrée scolaire.
De son côté Sophie, pour la première fois, a dépassé une année dans le même emploi, sans avoir ressenti le besoin d'aller traverser l'Inde, aider Mère Thérésa ou conduire une ambulance au Cambodge. Mais, si son métier la passionne toujours davantage, elle n'en demeure pas moins asiaphile. Ses vacances se sont passées en Thaïlande, mais comme une touriste normale : plongée bronzette et shopping.
Françoise a eu quelques petits soucis de santé, qui ont conduit à une grosse frayeur suite à un scanner mal interprété. Heureusement, ce n'était qu'une fausse alerte et les choses vont plutôt bien maintenant.
Sur le plan boulot, l'année a été calme. Toutefois, sollicité par mes commanditaires, j'ai fini par créer ma propre boîte. Sans vouloir en aucun cas chercher du boulot, j'ai assez de celui qui vient tout seul. J'ai d'abord essayé de demander conseil aux associations d'anciens et autres services de reclassement pour généraux nécessiteux. Ils voulaient tous m'aider à trouver plus de clients, mais l'aide aux démarches pratiques ne semble pas intéresser grand monde. Je me suis alors tourné vers la chambre des métiers de Sète, mais je ne suis ni commerçant, ni viticulteur, ni conchyliculteur. Le Trésor Public de Mèze, dont je dépend, m'a carrément dit que je ferais mieux de ne rien déclarer. Ils ont cependant refusé de l'écrire. J'ai donc brassé tout seul Je pensais avoir touché le fond de la médiocrité incompétente lors de mes contacts avec l'administration de nos Universités. Profonde erreur. « J'ai votre fax sur mon bureau depuis deux mois, mais je ne l'ai pas lu avant de vous répondre ». « Monsieur, je ne lis pas ce qui est au dos des formulaires que nous vous envoyons ». « Nous n'appliquons pas le forfait légal. Vous voulez que nous fassions les calculs sur quelle base ? ». « Je vais demander à quelqu'un de compétent de vous répondre ». Mais je dois reconnaître que tous mes interlocuteurs sont aussi gentils que nuls, ce qui limite les montées d'adrénaline. Par contre, l'adresse du nouvel entrepreneur est largement diffusée, ce qui vaut de recevoir un courrier de Ministre pendant quelques temps. Il y a encore des progrès à faire en France.
Enfin, Kikinou Lipeng me demande d'ajouter, à destination de ses nombreux admiratrices et admirateurs, qu'il est toujours de ce monde, même s'il limite ses activités au strict nécessaire.