Saga 2003

Accueil ] Remonter ]

Li Peng, qui avait fait un excellent compte rendu l'année dernière a décidé que cette fois il boudait. En fait, il semble qu'il soit atteint de schizophrénie. Dans sa tête, nous avons identifié Li le gentil et Peng le hargneux. Il semble qu'il y ait aussi un dormeur….Et peut être une ou deux autres identités encore plus floues. Toutes ces identités exigent désormais chacune « SA » friandise, mais entrent aussi parfois en conflit…Il n'en demeure pas moins que la santé canine demeure excellente et que ce chien d'agrément continue de profiter de la vie, de ses maîtres et de son confort.

[C'est donc à moi de m'y mettre]

L'année 2003 aura été celle des grands travaux. Sûr, c'était prévu…Sûr, on en avait envie…On en a eu notre dose, mais que de résultats…Je passerai rapidement sur les quelques aménagements apportés à la décoration. Après avoir changé la tapisserie dans le salon (qui a aussi vu le plafond être entièrement refait, par d'autres) il a fallu s'attaquer à l'entrée et le couloir (murs et plafond itou). Le toit de la maison était un peu vieux, on l'a entièrement repris aussi, seule la charpente principale, superbe, étant conservée. Deux cent quinze mètres de superficie qu'il fait, ce toit. On s'est aussi attaqué à la salle de bains, entièrement remise au goût du jour. On partait de quelque chose de grand, mais d'une infinie tristesse démodée et ternie. Carrelage refait (plutôt mal quand on voit les détails, si vous voulez l'adresse d'un carreleur pas bon, on peut cafter), du sol au plafond. Puis, dans l'optique « grand », double lavabo, baignoire biplace et douche du même métal. Seuls les WC ne sont pas biplaces, mais il y en a d'autres ailleurs. Le tout en vert très clair, gris pâle et blanc…J'espère que vous aimerez, mais ce sera quand même chacun son tour.

Le grand morceau était le futur squat, basé sur la partie grenier de la maison, qui, brute de fonderie à l'époque, nous avait fait flipper dès la première visite. Dés l'emménagement, on avait fait percer un trou de communication avec le garage du RDC, et installé un monte charges. On a complété l'ensemble en faisant réaliser un dressing room qui communique avec notre chambre. Ceci pour les aménagements pratiques. Ensuite, carrelage de toute la pièce (un peu plus de 50 m²) par un carreleur aussi remarquable que celui de la salle de bains était nul. Puis habillage et isolation des murs et du toit et pose d'un plancher dans ce qui étaient des combles non aménagés et qui deviennent mezzanine. Tout ceci réalisé par de bons artisans locaux. Puis ce fut à mon tour de jouer…Peinture des murs : 40 litres consommés. Sachant que le point le plus haut est à plus de cinq mètres du sol. Phase suivante, pose de parquet ( ou plutôt de revêtement de sol ressemblant à du bois) dans la mezzanine (30m²). Pour y accéder, on a trouvé un escalier en colimaçon en kit et Luc, qui croyait passer un WE paisible à la maison s'est trouvé réquisitionné et a prouvé que, sans s'énerver, on pouvait aussi y arriver. Une petite rambarde (5 mètres quand même) pour sécuriser le tout et la mezzanine était au point. J'oubliais : il a fallu y hisser quelques petit mobilier et couchage, ainsi qu'installer un peu d'électricité, comme d'ailleurs il a fallu reprendre tout le tableau électrique de la maison et les alimentations principales. Construire une bibliothèque, avec grosse participation de Françoise, une porte pour la cage de monte charge et un bureau pour y disposer les ordis fut presque facile. Et puis, quand on sent l'écurie, c'est toujours plus sympa. Et Françoise était impatiente d'installer nos affaires, dont nous étions privés depuis deux ans. La touche finale :  installation d'un bar, un vrai qui semble faire l'unanimité. Belle phase décoration et accrochage de tableaux pour aboutir au jugement des enfants : « c'est le top et tous les repères de la famille se retrouvent…. ». Au premier, il ne reste plus que deux chambres à tapisser et les murs d'un WC à refaire. Plus quelques astuces électriques du genre VMC…Et le programme de l'année 2004 est plutôt braqué sur le rez de chaussée, avec la remise en état de la piscine existante en priorité.

Ce gros morceau a quand même pris un peu de temps et d'énergie, ce qui ne nous a pas trop permis de sortir et de voyager. On a quand même passé pas mal de temps en Espagne, comme d'habitude. Les deux mois d'été, mais aussi deux semaines à Pâques et deux autres petits séjours…. Avec comme d'habitude, amis et famille.. En particulier, les deux mois d'été passés à Playa nous ont permis de retrouver de solides amis, mais aussi d'en découvrir de nouveaux. Le cercle des nageurs pas disparus s‘élargit…Jeunes et moins jeunes, quel plaisir de se retrouver le matin sur la plage avant l'invasion des toutous…Et pendant ce temps là, nous étions bien tranquilles car une famille d'amis était descendue du Grand Nord lillois pour s'installer à Gigean où ils firent bonne garde.

Pas lassés des vacances, nous nous sommes offert, fin septembre, un petit tour dans l'Ouest, Bordeaux et Montlieu la Garde, puis Corrèze, pour y retrouver des amis de longue date ou rendre réelles des rencontres virtuelles. Tous nous ont grandiosement reçu.

Françoise a continué fidèlement ses bridges et sa bibliothèque tournante, mais a surtout passé beaucoup de temps et d'énergie pour essayer de gérer les problèmes, pas faciles, de ses parents.

J'ai continué à faire l'intello, cours à Lille et à Paris, gentil organisateur d'une session de formation pour des généraux et des colonels chinois, quelques conférences et, récompense de fin d'année, une invitation à participer à un colloque à Taiwan en échange d'un papier de quelques pages et d'une brève intervention. Quant à retrouver Taipei, après huit ans, c'est toujours aussi merveilleux. Pas beaucoup de changements, et des gens toujours aussi gentils. Nous allons essayer d'y passer quelques temps en 2004, auprès de nos amis missionnaires des Missions Etrangères de Paris et autres Jésuites. A moins que d'ici là nous n'ayons trouvé d'autres lieux à aller visiter. Je profite lâchement de tous ces déplacements pour abuser de l'hospitalité d'excellents amis, que ce soit à Paris, à Lille ou à Hong Kong. On y gagne aussi des occasions de retrouver des amis perdus de vue depuis longtemps.

Sophie et Catherine ont toutes les deux fait leur « chef d'œuvre » cette année, sous la forme d'une thèse de doctorat en pharmacie. Catherine s'y est mise la première, et a fait un très gros travail sur l'utilisation des génériques qui a été soutenu avec brio en mai. Sophie a travaillé sur les détournements de médicaments (comment se shooter avec des trucs remboursés par la Sécu), et a planché en novembre. Toutes deux nous ont donné la fierté de mériter les félicitations du jury. La première a continué de travailler là où elle avait commencé comme stagiaire. La seconde est en train de préparer son départ (le 11 janvier) pour Londres, où elle cherchera du travail, peut-être même dans sa spécialité….En attendant, elle a stocké l'ensemble de ses biens matériels dans notre garage, heureusement vaste, et fait la fête…

Luc-Marie a connu une période de chômage après un départ difficile de la boîte où il oeuvrait avant de retrouver un job où il semble s'éclater. En clair, on lui a reconnu les qualités qu'il avait développé au titre des loisirs et on a admis qu'il savait aussi faire autre chose. En voilà maintenant un qui part tous les jours au boulot en sifflotant. Seul problème, le triangle « domicile-boulot de Catherine-boulot de Luc » fait un peu trop de kilomètres de côtés. Ceci est le prochain  sujet d'études pour l'année prochaine. On leur souhaite une bonne solution du problème.

Les fêtes de Noël nous ont permis de réunir à la maison les enfants, mais aussi les parents de Françoise et une grande amie de la famille. Ce fut une sorte de pendaison de crémaillère après tant de travaux. Réveillon du nouvel an à deux, pour un peu de clame, et nous sommes complètement d'attaque pour l'année qui vient.