Des tonnes de repassage à faire, rien de tel pour éviter la corvée qu'un chouette compte-rendu de l'ABB Passavant (oui je sais ça règle rien, mais on se refait pas).
Là où je suis mal c'est là : dois-je considérer qu'il s'agissait d'une réunion du grand ordre ultra-secret des petits tabliers blancs ou non ? d'habitude j'organisais pas. Remarquez, comme je suis toujours le chef autoproclamé, on va dire que oui.
Et en voiture Simone (la subtilité de la liaison me laisse béate d'admiration) !
Pour commencer, on est tous partis plus tard que prévus, ce qui fait que je suis arrivée avant tout le monde (ça va étonner des tas de gens, mais c'est vrai). Elisabeth fait très fort : elle n'arrive que le lendemain matin ! Première visite de la maison pour la montrer au premier arrivé (il avait pas de mal, on est partis dans ma voiture vu qu'on est voisins), ouverture des fenêtres, allumage des feux pour réchauffer une maison pas si froide que ça, mais quand même. Eric commence à regretter d'être venu, vu qu'il se co-pèle la corvée de bois et de feux :-)). Mais en échange il a le choix entre (attendez je compte) : 7 chambres (les autres auront un choix plus restreint).
Enfin arrivés de Françoise Ballet et tutti quanti. Super. Je vais enfin régler mes comptes avec elle, mais pour l'instant restons sympa et cordiale. Revisite de la maison, Hélène choisit la plus petite des 6 chambres que je lui propose (et celle qui a été refaite le plus récemment). Françoise et Pascal n'ont le choix qu'entre deux chambres de couples, ils optent pour celle aux berceaux et émettent des commentaires sur des idées que j'aurais derrière la tête (y'a pas de risque vu l'étroitesse du lit pourtant réservé aux couples).
Tout roule, on file faire des courses en laissant aux hommes le rôle de vestales (faut bien qu'ils servent hein !). Ils ont consigne d'accueillir Françoise Et Jean Vincent à leur arrivée.
On achète de la cancoillotte, il semblerait en effet que la famille Ballet en soit devenue accro depuis Bruxelles ! Et miracle : on revend du metton. L'accompagnement de légumes pour le poulet dominical est trouvé (pour les orties, on verra ça une autre fois hein).
18 heures environ : Jean Vincent arrive avec Françoise et un Yorkshire, qu'on mangera pas (mais sur lequel je marcherai plus tard, s'il y a une gaffe à faire, c'est pour moi). Je reste épatée par leur formidable organisation, et là je suis sérieuse.
Re revisite de la maison (et Elisabeth qui n'arrive que demain, aura droit à une autre). Ils prennent la seule chambre de couples encore disponible. Tout le monde restant au premier étage, il n'y a, comme le plus souvent, personne entre mon troisième et le premier. J'aurais une paix royale, mon égoïsme est réconforté.
Les choses sérieuses arrivent enfin.
L'apéritif : guignolet de Pomme (pas mauvais), l'apéritif à la chicorée, le schrubb de Françoise (recette de Claudie) ça cogne, l'hypocras de Jean Vincent, rien à voir avec celui de René Gagnaux, se laisse très bien boire. Accompagné de charcuteries, de légumes avec une sauce fromage blanc moutarde, de pois chiches salés. Le dîner : entrée : pain de poisson de Françoise, délicieux, elle est où la recette ? suivie du : sha shao rou de Jean Vincent, accompagné d'un riz pilaf parfait. (même commentaire) une petite salade avant le fromage permet à Françoise (la femme de Jean Vincent hein pas l'autre, faut tout leur dire) de découvrir qu'on pouvait faire un vinaigre maison léger, juste une question de vin. Au dessert : les crêpes suzette de Jean Vincent. Vraiment bon. Un regret, Jean Vincent a failli brûler l'abominable petit meuble plein de pattes genre hideux sur laquelle était posé son appareil à faire les crêpes. Avec mon manque de pot je vais en hériter, dommage qu'il ait loupé. Peut-être une autre fois, faut toujours espérer. Jean Vincent coupe admirablement le pain (mais on a quand même pensé à tonton Michel).
Je découvre que JV, Françoise et moi avec des relations communes (hors fr.rec.cuisine et hors internet, oui je sais, je vous trompe et alors). Enfin l'heure du règlement de compte avec Françoise, Ballet (pas la femme de Jean Vincent ce coup-ci). Souvenez-vous, lorsque mon robot rendit l'âme j'envoyais un message pathétique et désespéré (bon ok j'exagère un peu). Françoise y avait répondu, je m'étais dit chouette une copine qui vient à ton secours. Mon oeil, oui, c'était pour donner une recette de pain, à faire avec un robot. C'est ça les copines.
Bref, dodo.
Dimanche, Petit déjeuner, toujours pas d'Elisabeth, mais du pain de mie, du pudding de vieux pain et des confitures ; courgettes, pomme de terre (ça c'est moi), prunes (ça c'est Françoise Ballet) et je sais plus quoi (ça c'est le fond maternel) Le temps est magnifique : on va pouvoir prendre apéritif et café dehors.
On met le poulet dans sa coque de sel et le tout au four.
12h30 : apéritif au crémant, j'invite mes cousines et tantes de la grande maison d'en face. Un bienfait n'est jamais perdu, elles nous inviteront à boire le café le lendemain.
13h00, 13h30 : Elisabeth arrive l'entrée, sa terrine de lapin est superbe et se laisse bien manger (et on a la recette), on déguste avec le chutney de mirabelles de Jean Vincent et la confiture d'oignons de Françoise (Ballet, vous suivez toujours ?). Elle est suivie (la terrine, pas Elisabeth, ni Françoise) du poulet à la coque de sel qu'on a bien du mal à casser (la coque pas le poulet), hum. Radin comme je suis, je me suis contentée de sel gris ordinaire plutôt que de sel de Guérande, c'est drôlement bon. Avec ça : des pommes de terre (pas les mêmes que celle de la confiture) au metton. Bon ça va, la recette suit. Salade, fromage, gâteau de Calamity Jane. J'ai bien aimé, pas Eric, mais c'est pas grave.
Au café : mirabelles de Jean Vincent. Nous on s'en fiche, Jean Vincent et Françoise (sa femme hein, confondez pas) prennent la route pas nous.
Petit tour à pied dans Passavant (la côte et le bourg), pas le temps de visiter la verrerie. Le temps est toujours aussi magnifique, la vie est belle, on rit bien. Rentrés à la maison : nous passons un long moment à observer le bouc, Françoise se propose d'ailleurs de faire un mémoire sur les moeurs des boucs (chouette hein !). Le vent finissant par se mettre contre nous, nous rentrons. Les garçons m'épatent : ils font le feu tout seuls comme des grands, sans que je le demande (je les réinviterai peut-être finalement). Apéritif un peu prolongé, et tisane. Faut dire que le déjeuner fut copieux, que JV n'est plus là pour couper le pain et qu'on a pas trop faim. Couché à 23 heures. On a encore bien ri. Elisabeth prend la chambre aux bédés.
Lundi : deux confitures de plus amenées par Elisabeth (heureusement que c'est la dernière journée, à ce train là on se changeait en pots de confiture) ; poire au gingembre et j'ai un peu oublié (ouais ben ça arrive à tout le monde non). En prime une conversation érudite sur les étiquettes de pots de confitures : arts et manières. On est comme ça aux petits tabliers blancs, l'oeil vif dès le matin.
Le bouc a laissé son souvenir odorant de l'autre côté du mur. Pascal et Françoise remettent d'aplomb le rosier qui nous empêche de sortir de la buanderie où sont rangés les outils dont Françoise à besoin pour prendre une pousse de fleurs roses et de nom inconnu. Elisabeth en profite pour faire des boutures du rosier pompon. Je ferais pareil, à Paris avec sa sauge (c'est donnant donnant).
Déjeuner dehors et de restes (rien à ramener, c'est ça l'organisation les enfants). Café au château, pas eu le temps de visiter la tour. Une autre fois peut-être. En septembre ? je négocie la maison ? Après fera peut-être un peu trop frais.
Bon ben voilà. Donc deux nouveaux membres : Jean Vincent et Françoise. Le grand ordre ultra-secret des petits tabliers blancs s'agrandit encore et on a drôlement ri. Ca fait du bien Dans tout ça, j'ai toujours pas fait mon repassage. ================ Ysabeau